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Une célèbre avocate de l’opposition arrêtée au Cameroun

L'avocate Michèle Sonia Ndoki, membre du directoire du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition), a été arrêtée par…

L’avocate Michèle Sonia Ndoki, membre du directoire du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition), a été arrêtée par les forces de sécurité mardi matin dans la localité d’Idenau frontalière avec le Nigeria, alors qu’elle s’apprêtait vraisemblablement à prendre le large pour l’étranger, a appris APA, mercredi, de sources introduites.Vice-présidente chargée de l’organisation des femmes dudit parti, elle était activement recherchée par le pouvoir depuis que, le 26 janvier dernier dans la métropole économique, Douala. Toutefois, elle avait réussi à se mettre à l’abri après avoir reçu trois balles dans la cuisse, tirées, selon elle, par un élément de la police pendant une manifestation interdite par les autorités préfectorales.

Elle était réapparue sur une chaîne de télévision internationale pour expliquer qu’elle se cachait de peur de se retrouver derrière les barreaux comme une centaine de dirigeants et militants du MRC. Arrêtés le 26 janvier, ces derniers comparaissent devant un tribunal militaire sous les accusations d’«hostilité contre la patrie», de «rébellion de groupe», d’«insurrection», d’«incitation à la révolte» et de «perturbation de la circulation des personnes et des biens».

En fin octobre 2018, Michèle Sonia Ndoki, avait été interpellée à Douala en compagnie de 44 militants de la formation, alors qu’ils organisaient une «marche blanche» contre «le hold-up électoral» de Paul Biya à l’élection présidentielle du 7 du même mois.

Lors du contentieux postélectoral devant le Conseil constitutionnel, l’auxiliaire de justice, membre du collectif des avocats du candidat du MRC, Maurice Kamto, finalement arrivé en 2ème place mais qui se considère comme le vrai vainqueur du scrutin présidentiel, avait déjà frappé les esprits à travers sa capacité à démontrer ce qu’elle présentait alors comme les preuves des «fraudes massives» du pouvoir.

Accusée avec ses camarades d’appel à l’insurrection, apologie du crime et des délits, refus d’obéir à l’autorité administrative, l’avocate et les camarades avaient, le 4 décembre 2018, bénéficié d’une mesure d’arrêt des poursuites prononcées par le tribunal de première instance de Douala.

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