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Une étude sur les morsures de serpent en cours au Cameroun (laboratoire)

L'Institut Pasteur a lancé une étude sur les morsures de serpent en vue d'évaluer la tolérance et l'efficacité cliniques d'un…

L’Institut Pasteur a lancé une étude sur les morsures de serpent en vue d’évaluer la tolérance et l’efficacité cliniques d’un sérum antivenimeux (SAV) enregistré au Cameroun, a appris APA samedi auprès des services compétents du ministère de la Santé publique (Minsanté).D’une durée de deux ans, l’enquête couvrira 14 centres de santé des zones de forêt et de savane où l’écologie des serpents est différente. L’ouverture desdits sites devra s’étendre à 8 centres opérationnels d’ici fin 2019, afin de toucher 470 sujets mordus par un serpent pendant les deux dernières années.

Ces dernières années, le SAV produit par le laboratoire Sanofi-Pasteur était le traitement de référence pour les morsures de serpent venimeux en Afrique subsaharienne, mais l’arrêt de sa production, en 2014, a rendu nécessaire son remplacement par d’autres sérums dont les mesures d’efficacité et de tolérance à court, moyen et long termes en conditions réelles restent insuffisantes.

Le Minsanté a, en 2015, reconnu les morsures de serpent comme problème de santé prioritaire, son relevé hebdomadaire ayant, pendant la première année, révélé que l’incidence annuelle desdites morsures était de 11,4 sur 100.000 habitants. Soit plus de 2500 morsures par an dont 43 décès et un taux de létalité atteignant 6% dans certaines régions.

Selon la même source, les zones de savanes sèches et arborées de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord représentent 40% de l’incidence et 77% de la mortalité des envenimations dans le pays alors qu’au Sud plus forestier, l’incidence et la mortalité correspondent respectivement à 32% et 16%.

L’Institut Pasteur précise que ces estimations sont très inférieures à la réalité, en raison d’un relevé partiel de données ainsi que du recours fréquent aux tradi-praticiens, sans référencement dans une structure sanitaire.

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