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Une grande réforme migratoire soumise au vote du Congrès américain

Le président américain Donald Trump a exhorté mercredi les élus républicains du Congrès à approuver une vaste loi sur l’immigration, même si elle est vouée à l’échec, au lendemain d’un revers judiciaire sur sa politique de « tolérance zéro » contre les clandestins.

Symbole de la ligne dure adoptée par Donald Trump sur l’immigration, son gouvernement avait instauré des poursuites systématiques contre les familles arrêtées en franchissant illégalement la frontière mexicaine et les enfants étaient séparés de leur parents. Ces migrants, pour la plupart, fuient la violence qui ronge l’Amérique centrale.

Mais cette mesure a été annulée la semaine dernière par Donald Trump face au tollé provoqué par le transfert de plus de 2.300 mineurs en centres d’hébergement, parfois à des milliers de kilomètres de la frontière. Les images d’enfants en pleurs ont fait scandale et le président a demandé au Congrès de fournir une solution permanente à cette situation.

« Les républicains de la Chambre (des représentants, ndlr) devraient voter le sévère mais juste projet de loi sur l’immigration, appelé Goodlatte II, lors de leur vote de l’après-midi, même si les Dems (démocrates, ndlr) ne le laisseront pas passer au Sénat », a écrit M. Trump mercredi matin, dans un message en lettres capitales sur Twitter.

« Ce vote montrera que nous voulons des frontières fortes et la sécurité alors que les Dems veulent des frontières ouvertes = criminalité. Gagnez! », a-t-il ajouté, pour encourager les républicains qui détiennent une large majorité à la Chambre mais ont besoin des voix démocrates au Sénat.

La proposition de loi doit être soumise au vote à partir de 13H25 locale (17H25 GMT) à la Chambre, pour résoudre la question des familles déchirées et des « failles » du système actuel, selon les républicains, en incluant les « piliers » exigés par Donald Trump pour toute promulgation: le financement du mur à la frontière mexicaine, une solution pour les jeunes dits « Dreamers » –arrivés sans papiers aux Etats-Unis lorsqu’ils étaient enfants– et une nette réduction de l’immigration légale.

Elle prévoit un permis de travail et de résidence pour les « Dreamers », renouvelable tous les six ans et qui les autorise à tenter de décrocher ensuite un statut de résident permanent.

– La loi et le chaos –

D’autres points ont fait l’objet de longues tractations ces derniers jours chez les républicains entre les plus conservateurs et les modérés. Il s’agirait d’obliger les entreprises à vérifier, en ligne, le statut de leurs employés à travers les services d’immigration et d’aider les régions agricoles à garder leurs employés immigrés au statut légal.


Si les élus républicains devraient voter le texte, cette proposition de loi est vouée à l’échec au Sénat où la minorité démocrate a déjà promis de rejeter toute proposition républicaine autour de ces « piliers ».

Avant même le vote, des élus républicains avaient évoqué la possibilité de proposer, en cas d’échec de cette large réforme, un nouveau texte uniquement centré sur la fin de la mesure de séparation des familles de clandestins, qui pourrait avoir plus de chances de rallier les voix démocrates.

La pratique de séparation a été aussi retoquée au niveau judiciaire dans la nuit de mardi à mercredi, quand un tribunal de San Diego (sud-ouest) a ordonné la réunification des familles de migrants.

Les parents doivent, sauf s’ils présentent un danger pour leurs enfants, être réunis avec eux sous 14 jours pour les moins de cinq ans et sous trente jours pour tous les autres, a décidé le tribunal qui demande au gouvernement fédéral de « faire face aux circonstances chaotiques qu’il a créées ».

Cette mesure de séparation « fait du mal aux enfants et doit être stoppée. Il est temps de clore pour de bon ce chapitre embarrassant de l’histoire de notre nation », a salué le sénateur démocrate Dick Durbin.

Le président républicain a fait de la limitation de l’immigration légale et illégale une priorité, au nom de la sauvegarde des emplois américains et de la sécurité des citoyens face à la criminalité et au terrorisme.

M. Trump a ainsi obtenu mardi une victoire symbolique à la Cour suprême qui a validé, après des mois de contentieux judiciaire, son décret migratoire controversé interdisant de façon permanente l’entrée sur le territoire aux ressortissants de six pays, pour la plupart à majorité musulmane.


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