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Une Irano-britannique détenue en Iran entame une grève de la faim

Une Irano-Britannique détenue en Iran, Nazanin Zaghari-Ratcliffe, a entamé une grève de la faim lundi pour protester contre l'absence d'accès…

Une Irano-Britannique détenue en Iran, Nazanin Zaghari-Ratcliffe, a entamé une grève de la faim lundi pour protester contre l’absence d’accès aux soins médicaux, et la pression exercée sur elle pour espionner le Royaume-Uni, a déclaré son mari à Londres.

Le ministre britannique des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, a convoqué l’ambassadeur iranien pour exiger que Mme Zaghari-Ratcliffe se voit donner un « accès immédiat aux soins qu’elle demande ».

« Sa détention actuelle est TOTALEMENT inacceptable et la façon dont elle est traitée par les autorités iraniennes constitue une violation fondamentale des droits de l’Homme », a tweeté M. Hunt lundi.

Employée de la Fondation Thomson Reuters, liée à l’agence de presse canado-britannique du même nom, Nazanin Zaghari-Ratcliffe a été arrêtée en avril 2016 à Téhéran puis condamnée en septembre de la même année à cinq ans de prison pour participation à des manifestations contre le pouvoir en 2009, ce qu’elle dément.

Son état s’est depuis détérioré, a déclaré son mari, Richard Ratcliffe, lors d’une conférence de presse. Elle a détecté une grosseur dans la poitrine et se plaint d’engourdissements dans les bras et les jambes.

Mais « ce qui l’a vraiment poussée à bout » a été un interrogatoire le 29 décembre, lors duquel des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, ont conditionné sa libération au fait qu’elle accepte de devenir une espionne au Royaume-Uni pour le compte de l’Iran, a-t-il affirmé.

M. Ratcliffe, qui tente d’obtenir une « protection diplomatique » pour son épouse — un statut qui obligerait l’Iran à permettre à des diplomates britanniques de s’assurer de son état de santé –, doit rencontrer M. Hunt lundi.

Téhéran refuse de reconnaître à Nazanin Zaghari-Ratcliffe, 40 ans, la nationalité britannique et traite sa détention comme une affaire intérieure.

La détenue compte observer sa grève de la faim pendant trois jours, une période qui pourrait être prolongée si elle n’obtient pas l’assurance de recevoir les soins médicaux appropriés.

Une journaliste iranienne, Narges Mohammadi, va également commencer une grève de la faim dans leur prison de Téhéran.

Cette militante des droits de l’Homme, connue pour son combat en faveur de l’abolition de la peine de mort, est emprisonnée depuis son arrestation en 2015, alors qu’elle était porte-parole du Centre des défenseurs des droits de l’Homme, fondé par la prix Nobel de la paix Shirin Ebadi.

Elle avait été condamnée l’année suivante à dix ans de prison, notamment pour avoir « créé et dirigé un groupe illégal ».

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