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USA: les dates-clés de l’affaire Kavanaugh, candidat à la Cour suprême

La nomination du juge conservateur Brett Kavanaugh à la Cour suprême américaine semblait acquise après son audition début septembre devant…

La nomination du juge conservateur Brett Kavanaugh à la Cour suprême américaine semblait acquise après son audition début septembre devant une commission sénatoriale, mais des accusations d’agressions sexuelles dans les années 80 pourraient faire échouer sa confirmation. Voici une chronologie des évènements:

– Des « informations » –

La sénatrice démocrate Dianne Feinstein annonce le 12 septembre qu’elle a transmis au FBI des « informations » sur Brett Kavanaugh.

Le New York Times évoque un « comportement sexuel inapproprié » remontant aux années de lycée du juge, âgé de 53 ans.

La Maison Blanche dénonce « une opération de la dernière chance pour retarder la confirmation » du juge Kavanaugh.

– Des accusations –

Le magazine New Yorker affirme le 14 septembre qu’une femme, non identifiée, accuse Brett Kavanaugh d’avoir tenté de l’agresser sexuellement lors d’une soirée lycéenne à Bethesda, près de Washington, au début des années 1980.

Le juge Kavanaugh, cité par l’hebdomadaire, « conteste de manière catégorique et sans équivoque cette allégation », ajoutant « Je n’ai pas fait cela, que ce soit au lycée ou à n’importe quel autre moment ».

– L’accusatrice dévoilée –

Le 16 septembre, l’identité de Christine Blasey Ford, chercheuse en psychologie de 51 ans, est dévoilée. Elle raconte en détail dans le Washington Post son agression par Brett Kavanaugh et un ami, Mark Judge, alors qu’ils étaient « complètement ivres ». Brett Kavanaugh l’aurait maintenue de force sur un lit, avant de se livrer à des attouchements par dessus ses vêtements, qu’il aurait tenté de lui retirer. Quand elle aurait tenté de crier, il lui aurait couvert la bouche avec la main. Elle avait finalement pu se dégager de son étreinte et quitter la pièce. Elle confirme avoir décrit les faits dans une lettre confidentielle à Mme Feinstein.

– Trump attaque –

Le président américain Donald Trump s’en prend directement à Christine Blasey Ford. « Si les attaques avaient été aussi graves que ce que dit le Dr. Ford, il y aurait eu une plainte d’elle ou de ses parents aimants », dit-il sur Twitter le 21 septembre.

– Nouvelles accusations –

Le 23 septembre, après plusieurs jours de négociations, Christine Blasey Ford accepte de témoigner publiquement. L’audition devant la commission judiciaire du Sénat est fixée au 27.

Le même jour, le New Yorker publie le témoignage d’une deuxième accusatrice. Deborah Ramirez, 53 ans, affirme que Brett Kavanaugh a sorti son sexe devant elle, la contraignant à le toucher alors qu’elle le repoussait, lors d’une soirée arrosée à l’université de Yale dans les années 80.

Le juge dément vigoureusement et dénonce un « dénigrement pur et simple ».

Michael Avenatti, médiatique avocat de la star du X Stormy Daniels qui affirme avoir couché avec M. Trump en 2006, annonce qu’une troisième femme, non identifiée, dispose « d’informations crédibles  » sur Brett Kavanaugh et Mark Judge.

– La contre-attaque –

Dans une lettre à la commission, Brett Kavanaugh assure le 24 septembre qu’il ne cédera pas face aux « efforts concertés pour détruire » sa réputation. Avec son épouse, il réserve à Fox News sa première interview depuis le début de l’affaire. Il affirme n’avoir « pas eu de rapport sexuel, ni rien s’en approchant, pendant toutes (ses) années de lycée et pendant plusieurs années ensuite », pour contredire l’image de jeune fêtard débridé brossée par ses accusatrices. Donald Trump, pour sa part, dénonce une cabale politique fomentée par les démocrates.

Le lendemain, le président s’en prend à Deborah Ramirez, estimant qu’elle « n’a rien » de concret contre Brett Kavanaugh. « Elle admet qu’elle était saoule, totalement confuse » lors de cette soirée, explique-t-il.

La commission fixe au 28 septembre un premier vote en commission et annonce que Mme Blasey Ford sera interrogée par une procureure spécialisée dans les affaires de violences sexuelles.

– Une troisième accusatrice –

Le 26 septembre, Michael Avenatti rend public le témoignage de Julie Swetnick, qui affirme avoir été témoin de comportements inappropriés de la part du juge Kavanaugh et de Mark Judge pendant des fêtes alors qu’ils étaient lycéens. Elle dit aussi avoir été victime d’un viol collectif en 1982 lors d’une soirée alcoolisée à laquelle les deux hommes participaient.

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