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Validation de 73% des propositions de réformes du patronat camerounais

Le gouvernement camerounais a accordé 73% de taux de recevabilité des propositions de réformes déposées par le Groupement interpatronal du…

Le gouvernement camerounais a accordé 73% de taux de recevabilité des propositions de réformes déposées par le Groupement interpatronal du pays (Gicam), en vue d’aboutir à la baisse de la pression fiscale sur les entreprises formelles, a appris APA lundi d’un communiqué des groupements socioprofessionnels, qui trois plus tôt ont tenu, dans la métropole économique, Douala, une réunion de concertation avec le ministre des Finances, Louis Paul Motaze.Ainsi, sur l’ensemble des propositions en matière de fiscalité de porte, c’est-à-dire la douane, 27 ont reçu avis favorable, 10 un avis réservé et 3 sont en perspective.

S’agissant de la fiscalité intérieure, c’est-à-dire les impôts, sur 83 propositions de réformes, 47 ont reçu un avis favorable, 24 ont reçu un avis réservé et 12 sont en perspective.

Si le premier domaine cité a trait aux bases de taxation douanière, à la rationalisation des facilités douanières, au renforcement des droits et garanties des redevables, à la facilitation des échanges et l’amélioration de l’environnement des affaires, le deuxième, lui, vise l’amélioration de la trésorerie et de la compétitivité des entreprises, le renforcement de la justice et de l’équité fiscale ainsi que la rationalisation des procédures fiscales.

Pour le président du GICAM, Célestin Tawamba, ces réformes fiscalo-douanières interviennent au moment où «le moral des chefs d’entreprise s’est affaibli, du fait du ralentissement général de l’économie et en raison, entre autres, de l’environnement fiscal qui demeure une contrainte majeure».

Le volet fiscal, insiste le patronat, est «un sujet prioritaire et central pour les entreprises, un élément clé de l’attrait ou non de l’économie camerounaise et donc de la décision d’investir».

Le GICAM continue ainsi de demander «une transformation structurelle profonde» de l’économie nationale, et appelle dans l’urgence à la prise de mesures de relance, à la fois par la consommation et l’investissement.

Et de plaider pour l’avènement d’une fiscalité de développement reposant sur la baisse de la pression fiscale sur les entreprises du secteur formel, l’élargissement de l’assiette fiscale, le rétablissement d’une relation, voire d’un contrat de confiance entre l’administration fiscalo-douanière et le contribuable.

Selon lui, lorsque le gouvernement aura levé ces obstacles, il restera à s’attaquer à d’autres handicaps que sont la raréfaction des devises, préjudiciable au règlement des importations, le tout récent relèvement du taux d’intérêt des appels d’offre (TIAO) de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), qui selon M. Tawamba pourrait se traduire par une augmentation des taux d’intérêt bancaires.

A ces écueils s’ajoute, a-t-il déploré, l’énorme impact économique de la crise sécessionniste dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ayant mis à mal l’économie de ces deux zones anglophones depuis près de deux ans et dont les effets récessifs se répercutent dans le reste du pays.

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