Une vingtaine de pays européens ont reconnu le président du Parlement vénézuélien Juan Guaido, autoproclamé « président » par intérim, l’appelant à organiser des élections au plus vite. Mais le chef de l’Etat Nicolas Maduro peut aussi compter sur des soutiens internationaux. Etat des lieux:
– Ceux qui reconnaissent Juan Guaido
Dix-neuf pays de l’Union européenne reconnaissent Juan Guaido: l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, la Croatie, le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, la Finlande, la France, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République tchèque, le Royaume-Uni, la Suède.
Le Parlement européen l’a reconnu le 31 janvier et appelé tous les pays de l’UE à faire de même.
Les Etats-Unis ont reconnu dès le 23 janvier Juan Guaido, jour où celui-ci s’est proclamé président par intérim. Le président Donald Trump a réaffirmé dimanche que le recours à l’armée américaine était « une option » envisagée face à la crise au Venezuela.
Le Canada, l’Australie, Israël, la Géorgie et l’Islande ont également reconnu Juan Guaido, ainsi que de nombreux pays d’Amérique latine: Brésil, Colombie, Argentine, Chili, Costa Rica, Guatemala, Honduras, Panama, Paraguay et Pérou.
– Ceux qui ne prennent pas parti
L’Italie a appelé à une nouvelle élection présidentielle au Venezuela, disant ne pas reconnaître le scrutin de mai 2018 reconduisant Nicolas Maduro.
La Bulgarie et la Slovaquie ont aussi appelé à la convocation d’une élection présidentielle.
La Grèce ne reconnaît pas Guaido mais le soutient comme « président de l’Assemblée pour préparer des élections ». Elle appelle au dialogue politique et se dit opposée à toute « interférence étrangère ».
Chypre, l’Irlande, Malte, la Roumanie, la Slovénie n’ont pas pris position.
La Norvège a appelé à de nouvelles élections sans se prononcer explicitement en faveur de Juan Guaido.
L’Uruguay et le Mexique ont une « position neutre vis-à-vis du Venezuela ».
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a réitéré lundi son offre de « bons offices aux deux camps pour être en mesure, à leur demande, d’aider à trouver une solution politique ».
– Ceux pour qui Maduro reste le président légitime
La Russie a exprimé son « soutien aux autorités légitimes du Venezuela » et dénoncé l' »ingérence » de ceux qui ont reconnu Juan Guaido.
Pékin soutient Nicolas Maduro et s’est déclaré « opposé aux ingérences extérieures dans les affaires du Venezuela ».
D’autres pays soutiennent Nicolas Maduro depuis le début de la crise: Cuba, la Corée du Nord, la Bolivie ou encore la Turquie.
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