La France est « prête à reconnaître » l’opposant vénézuélien Juan Guaido en tant que « président en charge » de son pays si des élections ne sont pas annoncées « d’ici 8 jours », a déclaré samedi le président Emmanuel Macron.
« Sans élections annoncées d’ici 8 jours, nous serons prêts à reconnaître @jguaido comme +Président en charge+ du Venezuela pour enclencher un politique. Nous y travaillons entre partenaires européens », a twitté M. Macron, au même moment où le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, diffusait un message dans le même sens.
Paris avait « fermement » appelé vendredi le président vénézuélien Nicolas Maduro à « s’interdire toute forme de répression de l’opposition ».
Juan Guaido, qui s’est autoproclamé « président » par intérim du Venezuela avec le soutien des États-Unis, a appelé à la poursuite de la mobilisation contre le pouvoir de Nicolas Maduro, à quelques heures d’une réunion samedi du Conseil de sécurité des Nations unies sur la crise à Caracas.
La double déclaration samedi de la France et de l’Espagne intervient alors que les Etats membres de l’UE ne sont pas parvenus, vendredi soir, à s’entendre sur une nouvelle « déclaration commune » appelant à la convocation rapide d’élections au Venezuela.
Le projet de texte soumis en fin de journée aux gouvernements des 28 stipulait que si Nicolas Maduro n’acceptait pas d’organiser de nouvelles élections, « l’UE étudierait la possibilité de prendre de nouvelles dispositions, dont la reconnaissance de Juan Guaido comme président par intérim ».
L’Espagne a refusé de soutenir cette formulation et, soutenue par plusieurs autres capitales, a demandé de la remplacer par « décidera de prendre de nouvelles dispositions, dont la reconnaissance de Juan Guaido comme président par intérim », ont précisé les sources interrogées par l’AFP.