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Vent de controverses en couverture des journaux camerounais

La controverse, sur les fronts politique, social et sécuritaire, meuble les colonnes des journaux camerounais parus vendredi.La vague de répressions…

La controverse, sur les fronts politique, social et sécuritaire, meuble les colonnes des journaux camerounais parus vendredi.La vague de répressions contre le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc, opposition), dont une centaine de militants doivent comparaitre devant le tribunal militaire pour manifestations illégales, a de nouveau retenu l’attention du quotidien à capitaux privés Le Jour.

Le leader de ladite formation, Maurice Kamto, incarcéré depuis fin janvier dernier avec son état-major, exige la libération de toutes les personnes arrêtées dans le cadre desdites manifestations publiques, pacifiques, légales et constitutionnelles et se tient prêt à faire face, seul, à la peine de mort s’il le faut.

On dirait bien que le pouvoir, à travers des libérations et des mises en détention, souffle le chaud et le froid avec le Mrc, lui qui la veille et selon Mutations, a procédé à la libération d’une nouvelle vague de 20 militants de ce parti, à la suite des 39 de la semaine dernière. Mais ceux-ci restent néanmoins poursuivies par la justice pour «attroupement» et «manifestation illégale».

Calculette en main, Le Messager signale que 180 autres personnes demeurent en détention provisoire alors que quelques autres encore ont écopé, chacun, d’un an d’emprisonnement ferme. La curiosité, dans ce dernier cas, est que le conseil des condamnés, qui comptait interjeter appel, n’a jamais pu entrer en possession du dossier judiciaire des ses clients.

Un autre enfer, cette fois à ciel ouvert, est décrit par Mutations qui consacre un grand reportage aux déplacés internes de la crise sécessionniste anglophone dans la capitale, Yaoundé qui, au départ eldorado pour les familles qui fuient les combats, est vite devenue la ville où se brisent des rêves.

Depuis leur arrivée, rapport la publication, ces nécessiteux n’ont reçu aucune assistance de l’État, ne peuvent s’exprimer sur les médias par peur de représailles mais n’ont pour autant pas l’intention de s’éterniser dans la ville, où leur avenir s’écrit en pointillés et s’efface au fur et à mesure que le temps passe.

Le retour au bercail risque d’attendre, rétorque The Guardian Post, tant la violence s’accentue sur le terrain, les milices séparatistes multipliant des exactions à la fois sur les civils et les forces de défense et de sécurité.

Face à cette escalade de la barbarie, les dignitaires traditionnels, venus des 10 régions du pays, se sont retrouvés à Yaoundé pour invoquer l’esprit des ancêtres et surtout, insiste Baromètre Communautaire, appeler à la fin du bain de sang.

Du sang, il y en a également eu mercredi dans la région de l’Extrême-Nord où sévit la secte islamiste Boko Haram. Mais cette fois, à en croire Le Messager et L’œil du Sahel, ce sont deux enfants qui ont trouvé la mort en manipulant une grenade, et trois autres personnes ont été grièvement blessées alentour.

Loin des violences sécessionnistes en jihadistes, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, sous le titre «Lutte contre les médicaments de la rue : en attendant l’assaut», a fait le tour des étalages de ces produits, toujours aussi prospères, au moment où le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, annonce une vaste opération répressive.

Les «doctas» refusent de fermer boutique, confirme InfoMatin à propos des vendeurs desdits produits, qui poursuivent sereinement leur activité malgré l’ultimatum du gouvernement.

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