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Vers la normalisation des relations en le Kenya et la Somalie

Le Kenya et la Somalie ont convenu jeudi de normaliser leurs relations bilatérales, en commençant par le rétablissement de la…

Le Kenya et la Somalie ont convenu jeudi de normaliser leurs relations bilatérales, en commençant par le rétablissement de la délivrance des visas d’entrée aux citoyens des deux nations.Le rétablissement du visa à l’arrivée vise à faciliter la libre circulation des personnes et le commerce entre le Kenya et la Somalie.

L’accord a été conclu au cours d’une réunion entre les présidents Uhuru Kenyatta et son homologue somalien, Mohamed Abdullahi Mohamed en marge de la Conférence internationale des Nations Unies sur la population et le développement (ICPD25) qui vient de prendre fin à Nairobi.

Au cours de la réunion, les deux dirigeants ont réaffirmé « les relations inestimables » qui existent entre le Kenya et la Somalie et ont convenu d’étudier les moyens de renforcer les liens bilatéraux et diplomatiques entre Nairobi et Mogadiscio dans l’intérêt des citoyens des deux pays.

Le président Mohamed a exprimé sa gratitude au président Kenyatta pour le rôle que le Kenya continue de jouer au sein de l’AMISOM et pour l’hospitalité que le pays continue d’accorder à la Somalie.

Les relations entre les deux pays se sont détériorées à la suite d’un différend frontalier maritime.

La Somalie a déposé le différend relatif à la délimitation de la frontière le 28 août 2014 devant la Cour internationale de Justice (CIJ), en revendiquant la propriété d’un triangle riche en pétrole d’une superficie estimée à 62.000 km2 dans l’Océan indien.

Avant cela, les négociations bilatérales avaient traîné pendant six ans sans grand succès.

La Somalie cherche à redessiner la frontière maritime de l’actuelle frontière terrestre au sud de Kiunga vers l’est, pour la faire passer en diagonale.

Si le tribunal se prononce en faveur de la Somalie, le Kenya pourrait perdre jusqu’à 100.000 km2 de mer qui contiendrait d’énormes quantités d’hydrocarbures.

Nairobi a également accusé la Somalie de continuer à vendre des actions pétrolières aux investisseurs même si la région est toujours contestée. Mogadiscio utiliserait des cartes illégales qui empiétaient sur le côté kenyan, mais elle nie avoir empiété sur le territoire kenyan.

Selon des connaisseurs, Nairobi estime que les compagnies pétrolières et gazières alimentent le conflit, certaines d’entre elles prenant déjà des positions stratégiques pour se joindre à la course à l’exploration peu de temps après que le tribunal se soit prononcé sur la question.

Au cours de la réunion avec Kenyatta, le dirigeant somalien s’est dit convaincu que le différend relatif à la frontière maritime entre son pays et le Kenya qui est actuellement devant la Cour internationale de Justice à La Haye sera réglé d’une manière mutuellement acceptable.

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