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Vers un cadre de coopération transfrontalier Côte d’Ivoire/Burkina

Les acteurs en charge de la gestion des frontières de la Côte d'Ivoire et du Burkina Faso ont été appelés…

Les acteurs en charge de la gestion des frontières de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso ont été appelés à institutionnaliser un cadre de coopération transfrontalier entre les deux pays.

Cet appel a été lancé à l’issue de la deuxième rencontre des acteurs frontaliers des départements de Ouangolodougou, Kong et Téhini en Côte d’Ivoire et de la province de la Comoé au Burkina Faso, selon le communiqué final transmis à APA.

 La rencontre s’est tenue dans la ville ivoirienne de Ferkessédougou les 26 et 27 avril 2021, sous la coprésidence de Monsieur Soualiho Souùahoro, Préfet du département de Kong en Côte d’Ivoire et Madame Aminata Sorgho /Gouba, Haut-Commissaire de la province de la Comoé au Burkina.

A l’endroit des acteurs en charge de la gestion des frontières des deux Etats, la rencontre a proposé d’institutionnaliser un cadre de coopération transfrontalier couvrant les espaces géographiques des quatre circonscriptions : la province de la Comoé au Burkina et les départements de Ouangolodougou, Kong et de Téhini en Côte d’Ivoire.

La mise en place des groupements locaux de coopération transfrontalière dans l’espace réunissant la province de la Comoé et les départements de Ouangolodougou, Kong et Téhini figure également sur la liste des recommandations.

Cette deuxième rencontre a eu pour objectif principal d’échanger autour des problématiques communes en vue de renforcer la coopération transfrontalière dans les domaines de la gestion des ressources naturelles et de l’environnement, de la santé, de l’agriculture, de la sécurité et de libre circulation des biens et des personnes dans la zone frontalière commune.

Par ailleurs, les participants ont recommandé d’étendre le ressort territorial des autorités décentralisées jusqu’à la limite des frontières en ce qui concerne la Côte d’Ivoire et de mettre à disposition des autorités administratives déconcentrées et décentralisées des moyens matériels et financiers nécessaires pour l’exercice de leur fonction.

En outre, ils ont proposé d’augmenter le nombre de postes frontières intégrés dans les espaces frontaliers et de renforcer les capacités des unités de lutte contre l’orpaillage clandestin au niveau des zones frontalières des deux Etats.

Enfin, l’accélération de la construction du poste juxtaposé de Laléraba a été recommandée.

A l’endroit des forces de défense et de sécurité, la rencontre a  exhorté les Forces de défense et de sécurité (FDS) à créer un climat de confiance et de collaboration franche avec les populations par une introspection profonde et un changement de comportement afin de gagner la confiance et l’estime des populations.

A l’endroit des services techniques déconcentrés et des collectivités territoriales, il a été proposé de restaurer le couvert végétal par l’instauration d’une journée conjointe de reboisement dans l’espace frontalier et de créer des cadres conjoints de règlement des conflits liés à la gestion des ressources naturelles et de l’environnement.

Faciliter les interconnexions (corridors écologiques) entre les aires protégées aux frontières et élaborer des projets conjoints d’amélioration et d’assainissement du cadre de vie des populations frontalières, figurent également sur la liste des recommandations.

Au niveau des chefs de village et autres leaders d’opinion, il a été recommandé d’exhorter les chefs de village et autres leaders d’opinion à servir de relais aux autorités administratives sur les problèmes frontaliers.

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