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Xénophobie en Afrique du Sud : Félix Tshisekedi « consterné »

Le président Félix Antoine Tshisekedi de la RD Congo s'est dit, vendredi, « consterné » par les « événements malheureux…

Le président Félix Antoine Tshisekedi de la RD Congo s’est dit, vendredi, « consterné » par les « événements malheureux » qui se passent en Afrique du Sud.« J’exprime mon inquiétude et ma consternation face à ce qui se passe en Afrique du Sud.  Des événements malheureux que je condamne avec la plus grande fermeté », a déclaré le chef de l’Etat congolais lors de l’ouverture à Kinshasa de la 5ème édition du Forum Makutano, un cadre d’échanges entre les secteurs privé et public.

Par ailleurs, des médias ont rapporté qu’en signe de protestation contre ces événements, le président Félix Tshisekedi a boycotté le 28ème  Forum économique mondial qui se tient du 4 au 6 septembre dans la ville sud-africaine du Cap.

Pendant ce temps, la capitale congolaise a vécu vendredi au rythme d’un chassé-croisé entre les forces de l’ordre et des manifestants qui voulaient s’en prendre, en guise de représailles aux actes de xénophobie commis contre les étrangers en Afrique du Sud, à l’ambassade et aux entreprises sensées relever des intérêts sud-africains.

Déjà jeudi soir, la police a dû s’employer efficacement en usant notamment des gaz lacrymogènes pour empêcher la mise à sac du supermarché « Shoprite » supposé appartenir à des Sud-Africains.

Vendredi matin, malgré l’omniprésence de la police dans les rues de Kinshasa, un shop de la compagnie de téléphonie mobile « Vodacom » a été incendié dans la commune de  Limete par des manifestants en furie. Cette société d’intérêts sud-africains qui revendique plus de 12 millions d’abonnés en RD Congo pour un chiffre d’affaires estimé à 420 millions USD a condamné, dans un communiqué largement diffusé à Kinshasa, les actes de xénophobie perpétrés en Afrique du Sud.

Par ailleurs, l’hôtel de ville  de Kinshasa n’a pas autorisé une marche de protestation prévue vendredi par des jeunes d’un parti  de la coalition au pouvoir au motif que  l’investiture du  gouvernement était prévue le même jour.

« Le climat politique caractérisé par l’investiture et la mise en place du gouvernement de la République dont les premiers jours d’existence doivent être apaisés », a-t-on  expliqué à l’hôtel de ville de Kinshasa.

Des ressortissants congolais figurent parmi les étrangers  visés par ces violences xénophobes en Afrique du Sud.

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