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Yémen/ONU: « pas important » pour les rebelles, le gouvernement réaffirme son engagement

Les rebelles yéménites ont qualifié de "pas important" la résolution de l'ONU qui prévoit l'envoi d'observateurs au Yémen, le gouvernement…

Les rebelles yéménites ont qualifié de « pas important » la résolution de l’ONU qui prévoit l’envoi d’observateurs au Yémen, le gouvernement réaffirmant pour sa part son engagement à travailler avec les Nations unies et respecter l’accord conclu en Suède.

La résolution onusienne prévoit l’envoi d’observateurs civils pour consolider la trêve dans le port stratégique de Hodeida, principal front de la guerre, et entérine les acquis obtenus lors de consultations interyéménites tenues en Suède mi-décembre.

Rédigé par le Royaume-Uni et adopté vendredi à l’unanimité du Conseil de sécurité, le texte autorise l’ONU « à établir et à déployer, pour une période initiale de 30 jours à compter de l’adoption de la résolution, une avant-garde pour commencer un travail d’observation », sous la direction du général néerlandais à la retraite Patrick Cammaert.

Il insiste sur « le plein respect par toutes les parties du cessez-le-feu décrété pour la province de Hodeida », finalement entré en vigueur mardi dernier mais perçu comme très fragile.

« C’est un pas important en direction d’un arrêt de l’agression et de la levée du blocus », a réagi tard vendredi soir Mohammed Abdelsalam, le chef de la délégation des rebelles Houthis aux pourparlers de Suède, en allusion à l’intervention de la coalition menée depuis 2015 par Ryad en soutien au pouvoir yéménite.

Cité par la télévision al-Massirah contrôlée par les Houthis, il a toutefois reproché à la résolution de ne pas avoir condamné les « crimes des agresseurs ».

Le gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi a de son côté réaffirmé son « engagement (à respecter) l’accord » de Suède entériné par la résolution onusienne, dans un communiqué publié vendredi soir.

Il s’est dit prêt à travailler « dans un esprit positif » avec l’émissaire de l’ONU au Yémen, Martin Griffiths, afin de poursuivre des consultations destinées à trouver un accord politique durable, pour mettre fin à un conflit ayant fait plus de 10.000 morts et provoqué la pire crise humanitaire au monde selon l’ONU.

Ryad avait également réagi vendredi soir à la résolution estimant notamment qu’avec une présence sur le terrain d’observateurs, les Houthis allaient « perdre leur marge de manoeuvre ».

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