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Zambie: la justice accorde au président le droit de se représenter en 2021

La Cour constitutionnelle zambienne a jugé vendredi que l'actuel président du pays Edgar Lungu pourrait briguer un nouveau mandat en…

La Cour constitutionnelle zambienne a jugé vendredi que l’actuel président du pays Edgar Lungu pourrait briguer un nouveau mandat en 2021, écartant les arguments de l’opposition qui estimait qu’il aura alors déjà accompli deux mandats.

La loi fondamentale de Zambie stipule que le chef de l’Etat peut briguer deux mandats de cinq ans.

Edgar Lungu a été élu une première fois en 2015 pour succéder à Michel Sata, décédé dans l’exercice de ses fonctions en 2014 deux ans avant la fin normale de son mandat. Il a ensuite été réélu en 2016 au terme d’un scrutin très serré.

M. Lungu a exprimé depuis sa volonté de se représenter en 2021, au motif qu’il n’a pas accompli deux mandats complets. Ces rivaux ont vivement contesté son interprétation.

Les sept juges de la Haute cour lui ont donné raison vendredi.

« Le mandat présidentiel accompli du 25 janvier 2015 au 13 septembre 2016 ne peut pas être considéré comme complet », a tranché le juge Hildah Chibomba.

Cet arrêt a été bruyamment salué par des centaines de partisans du parti au pouvoir, le Front patriotique (PF), qui s’étaient rassemblés devant le tribunal.

« J’espère que cette décision va mettre un terme au débat », a souhaité le secrétaire général du PF, Davies Mwila, « c’est une victoire pour Lungu, une victoire pour le PF et une victoire pour l’ensemble du peuple de Zambie ».

Il y a un an, Edgar Lungu avait ouvertement fait pression sur la justice pour qu’elle lui reconnaisse le droit de se représenter en la priant de ne pas « plonger le pays dans le chaos ».

Depuis sa réélection, le chef de l’Etat est régulièrement accusé de dérive autoritaire. Il a essuyé de vives critiques l’an dernier en faisant emprisonner son principal rival Hakainde Hichilema.

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