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Zimbabwe: le corps de Mugabe rapatrié en milieu de semaine prochaine

La dépouille de l'ancien président du Zimbabwe Robert Mugabe, décédé vendredi à Singapour à l'âge de 95 ans, devrait être…

La dépouille de l’ancien président du Zimbabwe Robert Mugabe, décédé vendredi à Singapour à l’âge de 95 ans, devrait être ramenée dans son pays au milieu de la semaine prochaine, a indiqué dimanche à l’AFP un membre de sa famille.

« Je ne peux pas vous donner de date sûre, tout ce que je sais c’est que des gens partent demain lundi (à Singapour) pour ramener le corps », a déclaré un des neveux du défunt, Leo Mugabe.

« Donc, si présume qu’ils arrivent là-bas mardi et que le corps est déjà prêt à être transporté, on peut logiquement penser qu’ils seront de retour ici mercredi », a poursuivi M. Mugabe.

Robert Mugabe s’est éteint vendredi « entouré de sa famille » dans un hôpital de Singapour, où il avait été hospitalisé plus tôt cette semaine, selon un proche de sa famille.

A la tête du Zimbabwe depuis 1980, le « camarade Bob », ainsi que le désignaient les membres de son parti, a été écarté du pouvoir fin 2017 par un coup de force de l’armée, qui a installé son ancien vice-président Emmerson Mnangagwa dans son fauteuil.

Salué comme l’icône de la lutte pour l’indépendance de l’ex-colonie britannique, Robert Mugabe incarne aussi l’image d’un despote qui a régné d’une main de fer sur son pays et l’a précipité dans une crise économique terrible dont il n’est toujours pas sorti.

Depuis sa disparition, les discussions sur l’organisation de ses funérailles vont bon train entre sa famille et le gouvernement, qui lui a accordé le statut de « héros national ».

« Hier (samedi), les chefs (traditionnels) ont passé toute la journée à discuter de son enterrement », a confié Leo Mugabe. « Tout ce que je puis dire, c’est que nous sommes proches d’un accord ».

Depuis la chute de Robert Mugabe, les relations entre l’ex-président et sa famille et son successeur, qu’il a qualifié publiquement de « traître », sont notoirement mauvaises.

En novembre 2017, l’armée l’avait poussé vers la sortie après sa décision de limoger son vice-président Emmerson Mnangagwa sur l’insistance de sa deuxième épouse Grace, qui convoitait la succession de son nonagénaire de mari.

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