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Zimbabwe: l’opposition compte sur les observateurs africains pour veiller à la transparence des élections

Le chef de l'opposition zimbabwéenne Nelson Chamisa a appelé mardi les observateurs africains à veiller à la transparence des élections…

Le chef de l’opposition zimbabwéenne Nelson Chamisa a appelé mardi les observateurs africains à veiller à la transparence des élections générales du 30 juillet, les premières depuis la chute en novembre du président Robert Mugabe, excluant de boycotter les scrutins malgré ses craintes de fraude.

L’Union africaine (UA) et la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) ont déployé des observateurs électoraux au Zimbabwe, où les scrutins pendant l’ère Mugabe ont été systématiquement entachés de fraude et d’intimidation.

L’actuel président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa, ancien vice-président de Robert Mugabe, a promis des élections libres et justes. Mais l’opposition, victime des coups de force et des tricheries de la Zanu-PF au pouvoir depuis l’indépendance du Zimbabwe en 1980, reste très méfiante.

Le Mouvement pour le changement démocratique (MDC) de Nelson Chamisa a d’ores et déjà dénoncé le manque de transparence dans l’impression des bulletins de vote, réclamé un audit indépendant des listes électorales et dénoncé des médias partisans.

« J’ai déjà tiré la sonnette d’alarme auprès de la SADC. J’ai tiré la sonnette d’alarme auprès de l’UA », a déclaré M. Chamisa mardi à la presse au quartier général de son parti à Harare.

« On ne peut pas avoir d’élection si on ne sait pas où sont les bulletins de vote et qui les a imprimés », a-t-il ajouté. « On a fait part de ce problème à la SADC (…) pour qu’elle puisse gérer ce problème. »

Malgré ce contexte, Nelson Chamisa, candidat à la présidentielle, a exclu de ne pas participer aux élections.

« On ne boycottera pas les élections parce que nous sommes les gagnants », a-t-il affirmé. « Nous sommes prêts pour la victoire, il n’y a aucune raison que Mnangagwa l’emporte face à nous », a-t-il assuré.

Emmerson Mnangagwa, candidat de la Zanu-PF pour la présidentielle, est cependant donné largement favori. Il a remplacé en novembre M. Mugabe, contraint de démissionner, lâché par l’armée et son parti la Zanu-PF, après trente-sept ans au pouvoir.

Pour la première fois en seize ans, le Zimbabwe a accepté cette année la présence d’observateurs électoraux de l’Union européenne, du Commonwealth et d’organisations américaines.

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