L’Afrique en mouvement : Faye et Ruto signent l’accord sans visa

Ce mardi 21 octobre 2025, dans le cadre solennel de la State House de Nairobi, deux présidents incarnent la nouvelle…

Facebook

Ce mardi 21 octobre 2025, dans le cadre solennel de la State House de Nairobi, deux présidents incarnent la nouvelle génération de leaders africains. Bassirou Diomaye Faye, le jeune chef de l’État sénégalais, et son homologue kényan, William Ruto, ont transformé leur première rencontre en un symbole tangible de l’intégration continentale.

Sous les ors du pouvoir kényan, les deux hommes n’ont pas seulement échangé les propos protocolaires attendus. Ils ont scellé, par la signature d’un accord d’exemption de visa, une fraternité concrète. Désormais, un Sénégalais et un Kényan pourront se rendre visite librement, sans formalité, pendant quatre-vingt-dix jours. Un geste simple, presque anodin en apparence, mais qui fait voler en éclats les frontières héritées de la colonisation.

Du dialogue politique à la mobilité citoyenne

Les entretiens, denses, ont porté sur l’essentiel : la paix dans les régions troublées, la sécurité, les transports aériens, l’éducation. Mais c’est dans le domaine des échanges humains que le pas de géant a été franchi. Alors que l’Afrique parle depuis des décennies d’intégration sans toujours lui donner de visage, le Sénégal et le Kenya viennent d’offrir à leurs citoyens la liberté de circuler.

Cet accord est bien plus qu’une disposition administrative. C’est un pont jeté entre Dakar et Nairobi, entre l’océan Atlantique et l’océan Indien. Il facilite les affaires, le tourisme, les rencontres académiques, et consacre une vision partagée : celle d’un continent où la circulation des idées et des personnes précède et nourrit la prospérité.

Une alliance stratégique au service d’une Afrique souveraine

Le déjeuner officiel qui a suivi n’était pas qu’un rite diplomatique. Il scellait une alliance naissante entre deux nations phares, deux démocraties stables qui entendent peser sur les dossiers régionaux et internationaux. La « convergence de vues » évoquée dans les communiqués semble réelle, portée par une volonté commune d’affirmer une voie africaine souveraine.

Dans les couloirs de la State House, on sentait comme une évidence : l’Afrique de la mobilité, du commerce et de la coopération n’est plus une utopie. Elle s’écrit, désormais, dans les passeports de millions de citoyens. Ce que Faye et Ruto ont signé à Nairobi, c’est peut-être la première page d’un nouveau chapitre continental : celui où les peuples, enfin, se retrouvent.

Suivez l'information en direct sur notre chaîne WHATSAPP