Ce jeudi matin, le campus de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a été réveillé par un bruit qui n’avait rien de scolaire. Une déflagration sèche, violente, a déchiré le calme du pavillon A. Sous les yeux horrifiés des étudiants, la routine universitaire venait de basculer en tragédie.
Au cœur du drame : une moto électrique en charge. Selon les premières constatations, c’est son explosion qui a coûté la vie à El Hadj Mouhamed Niang, un étudiant en Licence 3 d’Arabe. Le jeune homme, originaire de Ndiedieng, dans la région de Kaolack, se trouvait dans sa chambre au moment du drame. Il n’a pas survécu.
La panique, immédiate, s’est propagée comme une traînée de poudre. Terrifiés par le souffle de l’explosion et craignant le pire, plusieurs étudiants du même étage ont tenté de fuir. Dans leur précipitation, certains n’ont pas hésité à se jeter du troisième étage. Deux d’entre eux ont été grièvement blessés dans cette chute désespérée et ont dû être évacués en urgence pour recevoir des soins.
Les couloirs du pavillon A, habituellement bruyants de vie estudiantine, portent désormais les stigmates de la confusion et du choc. Cette tragédie soulève de lourdes questions sur la sécurité dans les résidences universitaires et les risques méconnus des engins électriques. Alors que l’enquête débute, toute la communauté de l’UCAD pleure un élève emporté trop tôt, et se demande comment un outil de mobilité moderne a pu se transformer en instrument de mort.

 
                               				 
																 
																