la Marine intercepte une 2ᵉ pirogue de migrants, 142 personnes secourues au large de Dakar

La mer rend parfois ceux qu’elle avait commencé à absorber. Jeudi 25 septembre, la Marine nationale sénégalaise, en coordination avec…

La mer rend parfois ceux qu’elle avait commencé à absorber. Jeudi 25 septembre, la Marine nationale sénégalaise, en coordination avec l’Armée de l’Air, a sauvé 142 migrants au large de Dakar. À 120 km de la côte, une pirogue, probablement en provenance de Gambie, tentait de rejoindre l’Europe avec ses passagers.

C’est la deuxième opération de sauvetage en une semaine. Les migrants ont été débarqués à la Base navale Amiral Faye Gassama et pris en charge par les services compétents pour des mesures administratives et humanitaires.

Un réseau de passeurs démantelé

Cette interception survient trois jours après une opération terrestre majeure. Le 22 septembre, la Division nationale de lutte contre le trafic de migrants (DNLT) a présenté devant le procureur de Dakar un individu soupçonné de diriger un réseau de passeurs.

L’enquête avait commencé après la découverte, sur le quai de Missirah, de 16 personnes, principalement gambiennes, sur le point d’embarquer de nuit vers Betenty, étape vers les îles Canaries. Le suspect servait de guide.

La route migratoire persiste

Malgré les risques de naufrages, déshydratation et interpellations, la route de l’Atlantique attire chaque année des milliers de candidats au départ. La pauvreté, le chômage et l’espoir d’une vie meilleure poussent de nombreux jeunes à tenter l’aventure, misant sur la solidité des pirogues et l’expérience des passeurs.

Les interceptions récentes montrent que les autorités durcissent le contrôle sur terre et en mer. Mais elles rappellent aussi l’ampleur du phénomène : pour chaque embarcation interceptée, combien réussissent à passer entre les mailles du filet ?

Secourir et dissuader

L’action des forces sénégalaises protège les migrants et évite des naufrages dramatiques. Mais elle fait aussi partie d’une stratégie de lutte contre l’émigration irrégulière, combinant sécurité, diplomatie et sensibilisation.

Tant que les causes profondes du départ — pauvreté et manque d’opportunités — ne seront pas résolues, les pirogues continueront de prendre la mer. La Marine sénégalaise devra encore et encore jouer les garde-côtes face à un désespoir sans frontières.

Suivez l'information en direct sur notre chaîne WHATSAPP