En visite à Saraya, le 24 juin 2025, le ministre de l’Intérieur Jean-Baptiste Tine a exprimé son inquiétude. Il dénonce les dégâts causés par l’orpaillage illégal au Sénégal, notamment le long de la Falémé.
Selon le ministère, 66 sites clandestins ont été fermés en un an. Cette opération s’inscrit dans l’application du décret n°2024-1402, qui interdit l’activité minière à moins de 500 mètres du fleuve. Les Forces de défense et de sécurité ont coordonné cette surveillance renforcée.
Opération Orientale : résultats et saisies
En mai, l’Opération Orientale 1 a permis de fermer 43 sites supplémentaires à Bougouda, Bantanko, Saraya et Fagoudou.
Bilan :
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47 personnes interpellées
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77 motopompes, motos et groupes électrogènes saisis
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Le matériel remis à la Gendarmerie nationale
Cette action vise à stopper la contrebande d’or, un marché parallèle en pleine expansion.
Orpaillage illégal au Sénégal : un danger pour l’environnement
L’or représente 65 % des revenus miniers au Sénégal. Mais l’extraction illégale pollue les sols et les eaux. Le ministre Tine a alerté sur la présence de cyanure, plomb et zinc dans la nature.
Il appelle à :
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Étendre les zones interdites
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Doter les forces de surveillance de moyens technologiques
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Activer la section aérienne de la gendarmerie de Kédougou
L’orpaillage illégal devient un enjeu national
Selon l’ITIE, le secteur minier a généré 236,59 milliards FCFA au premier semestre 2024. Pourtant, l’ONG SWISSAID estime que 41 tonnes d’or ont quitté illégalement le Sénégal entre 2013 et 2022.
La lutte contre l’orpaillage illégal au Sénégal devient donc une priorité nationale, au croisement des défis économiques, environnementaux et sécuritaires.