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Université sénégalaise : Diomaye Faye lance une refondation pour la souveraineté éducative

Ce jeudi 17 juillet 2025, le président Bassirou Diomaye Faye a officiellement lancé les concertations nationales sur l’Enseignement supérieur, la…

Ce jeudi 17 juillet 2025, le président Bassirou Diomaye Faye a officiellement lancé les concertations nationales sur l’Enseignement supérieur, la Recherche et l’Innovation. Face aux universitaires, chercheurs et étudiants réunis à Dakar, il a livré une vision ambitieuse : refonder l’université Sénégalaise pour en faire un pilier de la souveraineté éducative et du développement durable.

Dans une déclaration forte, le Chef de l’État a souligné que « nos savoirs sont uniques et authentiques », plaidant pour leur pleine reconnaissance au sein du système éducatif. Selon lui, il est impératif de « rompre avec les modèles importés » inadaptés, et d’ancrer les politiques universitaires dans les réalités culturelles, sociales et économiques du Sénégal.

Langues nationales, savoirs endogènes et transformation structurelle

Le président Diomaye Faye a défini plusieurs priorités pour redéfinir l’université sénégalaise :

  • La promotion du plurilinguisme, en intégrant les langues nationales et africaines aux programmes, comme leviers d’inclusion et de créativité.

  • La valorisation des savoirs endogènes, issus de la mémoire collective et des traditions locales, pour répondre aux défis contemporains.

  • La réforme du baccalauréat et des curricula pour aligner les contenus sur les besoins de la société sénégalaise.

  • Un financement pérenne de la recherche, associé à une meilleure distribution des infrastructures universitaires dans tout le pays.

Cette démarche s’inscrit pleinement dans la Vision Sénégal 2050, avec l’ambition de faire de l’université un moteur de transformation économique et sociale.

Une rupture assumée avec les héritages coloniaux

Dans une volonté de réappropriation culturelle, le président Faye a affirmé : « Il est temps de valoriser nos propres épistémologies, notre capacité à penser par nous-mêmes ». L’université, selon lui, doit devenir un espace de réconciliation entre science, culture et identité.

Il a salué l’engagement du ministre de l’Enseignement supérieur, Abdourahmane Diouf, et confié la coordination des concertations au professeur Boubacar Diop. Cette dynamique illustre la volonté politique de recentrer l’éducation sur les besoins et aspirations du peuple sénégalais.

Avec cette initiative, le Sénégal engage une profonde transition vers la souveraineté éducative, en construisant une université moderne, équitable et enracinée. Une révolution douce mais déterminée qui pourrait inspirer d’autres pays africains.

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