Le Burkina Faso a adopté lundi 1er septembre 2025 un nouveau code des personnes et de la famille, qui inclut la pénalisation des pratiques homosexuelles. Cette loi prévoit des peines de deux à cinq ans de prison et des amendes pour toute personne reconnue coupable. Selon le ministre de la Justice, Edasso Rodrigue Bayala, « en cas de récidive, si l’auteur n’est pas de nationalité burkinabè, il sera expulsé du pays ».
Jusqu’à présent, aucune loi spécifique ne visait les personnes homosexuelles, qui vivent toutefois discrètement dans le pays. Le texte, qui doit encore être promulgué par le chef de la junte, Ibrahim Traoré, introduit également des modifications sur la nationalité burkinabè et l’âge légal du mariage.
Mariage et âge légal
Le code abaisse l’âge légal du mariage de 20 à 18 ans pour les filles et les garçons. Une dérogation spéciale peut être accordée dès 16 ans sur demande. De plus, les mariages coutumiers et religieux pourront être reconnus légalement, à condition que les conjoints enregistrent leur union à l’état civil.
Nationalité burkinabè
Le nouveau texte rénove aussi les conditions d’obtention de la nationalité. Par mariage, il faudra désormais attendre cinq ans, ou sept ans si l’un des conjoints réside à l’étranger. Les autres demandeurs devront attendre dix ans après avoir obtenu une carte de résidence permanente. Enfin, toute personne collaborant avec des étrangers ou des États contre « les intérêts du Burkina Faso » sera déchue de sa nationalité.
Cette réforme majeure suscite déjà de nombreux débats au Burkina Faso et pourrait avoir un impact significatif sur la vie sociale et juridique du pays.