La nuit parisienne a englouti un diplomate. Nkosinathi Emmanuel Nathi Mthethwa, ambassadeur d’Afrique du Sud en France, a été retrouvé sans vie ce mardi 30 septembre au pied de l’hôtel Hyatt, un palace de la capitale. Il avait 58 ans. Les faits sont bruts, mais le mystère, lui, est épais.
L’alerte avait été donnée la veille par son épouse. Elle avait reçu un message – un seul, mais assez inquiétant pour sonner l’alarme. Le contenu de ce dernier appel, muet ou écrit, reste sous le sceau de l’enquête. Ce fut le premier signal d’une tragédie en gestation.
Selon le parquet de Paris, l’ambassadeur s’était installé au 22ᵉ étage, là où la ville lumière n’est plus qu’un tapis d’étoiles froides. C’est de là-haut que le drame a basculé. Les enquêteurs ont constaté un détail glaçant qui transforme la tragédie en énigme : « L’une des fenêtres sécurisées de sa chambre a été forcée. » Une porte ouverte sur tous les scénarios, du suicide le plus désespéré au crime le plus calculé.
Une enquête a été ouverte, confiée aux limiers de la police judiciaire. Ils devront démêler l’inextricable : que s’est-il passé dans cette chambre d’hôtel, entre le message angoissé et la fenêtre fracturée ?
Un diplomate au parcours remarquable
Homme de l’ombre et de la lumière, Nathi Mthethwa n’était pas un simple diplomate. Nommé à Paris en 2024, il représentait aussi son pays à l’UNESCO. Avant de porter l’écharpe tricolore, il avait été, dans les allées du pouvoir à Pretoria, ministre de la Culture puis des Sports, des Arts et de la Culture. Un homme qui avait consacré sa vie au service public.
Dans un communiqué sobre et endeuillé, Pretoria a rendu hommage à « un serviteur distingué de la nation ». Le gouvernement sud-africain, tout en saluant sa carrière, a pris soin de souligner que « les circonstances de sa disparition sont en cours d’enquête par les autorités françaises ». Une prudence diplomatique qui contraste avec la violence des faits.
Aujourd’hui, les questions s’accumulent bien plus vite que les réponses. Que contenait ce dernier message ? Qui, ou quoi, a forcé cette fenêtre blindée d’un hôtel de luxe ? La chute fut-elle un acte de désespoir ou l’aboutissement d’une menace ? Le corps d’un ambassadeur sur le trottoir parisien n’est pas seulement une mort ; c’est une onde de choc qui résonne des rives de la Seine jusqu’aux bureaux feutrés du pouvoir sud-africain. L’enquête, elle, vient à peine de commencer.