C’est un pas de plus dans l’engagement occidental aux côtés de Kiev. Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky ont signé ce lundi 17 novembre un accord qualifié d' »historique » pour la vente future d’environ 100 avions de combat Rafale à l’Ukraine, lors du neuvième déplacement du président ukrainien en France depuis le début de la guerre.
Sur la base aérienne de Villacoublay, les deux dirigeants ont paraphé une lettre d’intention qui ouvre la voie à « l’acquisition par l’Ukraine d’équipements de défense français » neufs, selon les termes de l’Élysée. Cet accord, qui s’inscrit « sur un horizon d’une dizaine d’années », concerne principalement « de l’ordre de 100 Rafale, avec leurs armements associés ».
Un renforcement capacitaire à long terme
L’accord franco-ukrainien dépasse le cadre des simples dons d’armement pour établir une relation durable. Il prévoit également la fourniture du système de défense aérienne SAMP-T nouvelle génération, actuellement en développement et dont les livraisons à la France doivent commencer en 2027, ainsi que des radars et drones.
Dimanche déjà, Volodymyr Zelensky avait évoqué sur les réseaux sociaux « un accord historique » permettant un « renforcement significatif » des capacités militaires ukrainiennes. Pour la présidence française, il s’agit de « mettre l’excellence française en matière d’industrie d’armement au service de la défense de l’Ukraine ».
Une visite stratégique dans un contexte tendu
Cette rencontre intervient alors que la situation sur le front ukrainien reste préoccupante à l’approche de l’hiver. Dans la nuit de dimanche à lundi, de nouvelles frappes russes ont fait au moins trois morts dans la région de Kharkiv.
La visite de Volodymyr Zelensky en France comprend également l’examen d’autres dossiers cruciaux, dont la « force multinationale Ukraine » que Paris et Londres préparent pour un éventuel déploiement post-cessez-le-feu. Cette coalition réunit 35 pays déterminés à apporter des garanties de sécurité à long terme à Kiev.
Avec cet accord sur les Rafale, qui fait suite à une lettre d’intention signée en octobre pour l’acquisition d’avions Gripen suédois, l’Ukraine dessine progressivement l’architecture de sa défense aérienne future, au-delà de l’issue immédiate du conflit.
