Le ministre sénégalais du Commerce et de l’Industrie va connaître une révolution budgétaire en 2026. Examiné ce mardi à l’Assemblée nationale, son projet de budget s’élève à 355,9 milliards de francs CFA en autorisations d’engagement, représentant une augmentation spectaculaire de 305,7 milliards FCFA, soit une hausse de 609,62% par rapport à 2025.
Un budget multiplié par trois
Le ministère dirigé par Serigne Guèye Diop disposera ainsi du triple de son budget 2025, qui était de 50,1 milliards FCFA. Cette envolée budgétaire s’explique par la mise en œuvre de cinq programmes stratégiques visant à transformer l’économie sénégalaise.
Les cinq piliers de cette envolée budgétaire
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Développement des pôles industriels (109 milliards FCFA)
Le programme le mieux doté vise à créer des filières industrielles compétitives, avec pour objectif de renforcer la production locale et la valeur ajoutée. -
Lutte contre la vie chère (33,1 milliards FCFA)
Une enveloppe significative est consacrée à l’accessibilité des produits, la modernisation du commerce et le contrôle des prix pour protéger le pouvoir d’achat des Sénégalais. -
Défense commerciale internationale (2,2 milliards FCFA)
Ce programme vise à mieux positionner le Sénégal sur les marchés extérieurs et à protéger les intérêts commerciaux du pays. -
Soutien aux PME/PMI (3,3 milliards FCFA)
Un budget dédié à l’accompagnement et au financement des petites et moyennes entreprises, moteur de l’emploi et de l’innovation. -
Pilotage du ministère (2,4 milliards FCFA)
Pour la gestion et la coordination des secteurs sous la tutelle du ministère.
Une ambition économique affirmée
Cette augmentation historique traduit la priorité accordée par l’État au développement industriel et à la régulation du marché. La députée Marie Hélène Ndoffène Diouf, rapporteure de la commission des finances, a présenté ce budget comme un investissement nécessaire pour « moderniser le commerce » et « rendre compétitive l’industrie sénégalaise ».
Les parlementaires devront maintenant voter ce budget qui, s’il est adopté, marquera un tournant dans la politique économique du Sénégal, avec des moyens considérables mis au service de la souveraineté industrielle et de la protection des consommateurs.
