DAKAR – Le dossier de Lat Diop, ancien directeur général de la LONASE, revient au-devant de la scène judiciaire. La Cour suprême rendra sa décision le 6 novembre 2025. Elle doit statuer sur le pourvoi du procureur général contre la liberté provisoire accordée à l’ex-responsable.
Un bras de fer judiciaire autour de la détention
Il y a quelques semaines, la Chambre d’accusation financière avait libéré Lat Diop sous condition. Cette mesure imposait une assignation à résidence et une surveillance électronique. Le parquet général a immédiatement contesté cette décision.
Selon lui, la gravité des faits justifie une détention prolongée. Le ministère public estime que le risque de fuite et de manipulation de preuves demeure élevé.
Des accusations lourdes et un préjudice colossal
Incarcéré depuis septembre 2024, Lat Diop fait face à plusieurs chefs d’accusation : détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux et extorsion de fonds. L’affaire concerne un préjudice estimé à près de 8 milliards de francs CFA.
Tout a commencé après la plainte de Mouhamed Dieng, représentant de la société de paris sportifs 1XBet. Il accuse l’ancien patron de la LONASE d’avoir exigé des paiements indus en échange de faveurs administratives.
Une décision attendue et symbolique
La décision de la Cour suprême suscite de vives attentes. Elle pourrait marquer un tournant dans la lutte contre la corruption au Sénégal.
Si la haute juridiction confirme la libération de Lat Diop, elle enverra un message d’ouverture au débat judiciaire. À l’inverse, un maintien en détention renforcerait le discours officiel sur la responsabilité et la transparence dans la gestion publique.
Dans tous les cas, le verdict du 6 novembre pèsera lourd dans l’équilibre entre justice, politique et gouvernance.
