FATICK – La région de Fatick, frappée par une résurgence de la Fièvre de la Vallée du Rift, commence à voir ses efforts de containment porter leurs fruits. Vendredi, la gouverneure Ngoné Cissé a annoncé que onze des dix-huit cas confirmés de la maladie étaient désormais déclarés guéris. Un rayon d’espoir dans la lutte contre cette zoonose qui a déjà causé deux décès depuis l’apparition du premier cas, le 8 octobre dernier, au poste de santé de Ndiaye-Ndiaye.
Le bilan, dressé lors d’un Comité régional de développement, révèle une situation contrastée. « Cinq autres patients sont toujours sous traitement et nous déplorons un cas grave actuellement suivi », a précisé l’autorité régionale. La maladie, qui se transmet de l’animal à l’homme, touche désormais six des huit districts sanitaires que compte la région, illustrant l’ampleur de la réponse à coordonner.
Un système de crise activé
Face à l’urgence sanitaire, les autorités ont mis sur pied un dispositif structuré. « Un système de gestion de l’incident a été instauré pour définir les rôles, les responsabilités et élaborer un plan d’ensemble », a expliqué Mme Cissé. Cette organisation rigoureuse permet une mobilisation ciblée des acteurs de terrain, essentielle pour circonscrire la propagation de l’épidémie.
« La perspective est assez bonne pour la prise en charge des cas », a tempéré la gouverneure, tout en maintenant un état d’alerte face à une maladie dont la dynamique reste imprévisible. La stratégie repose sur une surveillance épidémiologique renforcée et une prise en charge médicale rapide des nouveaux cas suspects.
La divagation animale, défi sous-jacent
La question de la divagation des animaux dans les artères de la commune a été identifiée comme un facteur de risque majeur. La gouverneure a indiqué que la mairie avait été officiellement saisie pour mettre en œuvre des solutions. « Nous n’avons pas de fourrière, mais le nécessaire est en train d’être fait pour trouver des solutions adaptées », a-t-elle assuré.
Cette reconnaissance publique d’un problème d’urbanisme et de santé animale marque une prise de conscience des autorités sur les causes profondes de la propagation. La gestion des animaux errants, potentiels vecteurs de la maladie, devient un enjeu critique pour prévenir de nouvelles flambées.
Alors que la région respire un peu avec les onze guérisons annoncées, la vigilance reste de mise. Le chemin est encore long pour les cinq patients sous traitement et pour le cas grave dont l’état mobilise une attention particulière. La bataille contre la Fièvre de la Vallée du Rift à Fatick se joue désormais sur deux fronts : le médical pour soigner les malades, et le préventif pour enrayer la chaîne de transmission à sa source.
