Mini-sommet Trump-Afrique : coopération ou contradictions ?

Du 9 au 11 juillet 2025, Washington accueillera un mini-sommet Trump-Afrique, rassemblant cinq chefs d’État africains triés sur le volet.…

Du 9 au 11 juillet 2025, Washington accueillera un mini-sommet Trump-Afrique, rassemblant cinq chefs d’État africains triés sur le volet. L’objectif : renforcer les liens économiques et sécuritaires entre les États-Unis et une poignée de pays africains considérés comme « stratégiques ».

Les présidents Joseph Boakai (Libéria), Bassirou Diomaye Faye (Sénégal), Mohamed Ould Cheikh el Ghazouani (Mauritanie), Brice Clotaire Oligui Nguema (Gabon) et Umaro Sissoco Embaló (Guinée-Bissau) seront reçus à la Maison Blanche par Donald Trump, dans un format restreint et ciblé. Une initiative inédite, qui fait écho au récent Sommet États-Unis–Afrique des affaires à Luanda, où 2,5 milliards de dollars d’accords ont été signés.

Une coopération économique en pleine contradiction

Officiellement, le mini-sommet Trump-Afrique vise à développer des partenariats fondés sur la réciprocité, l’investissement privé et la sécurité régionale, notamment dans les secteurs des minéraux critiques, de la sécurité maritime dans le golfe de Guinée et de la lutte contre le crime transnational.

Mais en toile de fond, des tensions apparaissent : selon des révélations de Reuters et du Washington Post, 25 pays africains sont menacés d’interdiction d’entrée aux États-Unis, y compris le Sénégal, la Mauritanie, le Gabon et le Libéria, pourtant représentés au sommet.

Washington invoque des motifs de fraudes administratives, de doutes sur les documents d’identité, ou de dépassements de visas. Une première vague de sanctions migratoires a d’ailleurs été mise en œuvre en juin, visant notamment le Tchad et la République du Congo.

Mini-sommet Trump-Afrique : un dialogue sous haute tension

Ce paradoxe soulève de nombreuses questions : comment concilier coopération économique et restrictions migratoires ? Pourquoi recevoir des dirigeants de pays menacés d’exclusion alors que des mesures de sécurité sont activées en coulisse ?

Pour Donald Trump, ce mini-sommet vise à resserrer les liens avec les alliés africains « fiables », dans un contexte de compétition mondiale accrue, notamment face à la Chine et à la Russie.

Mais l’ambiguïté de la politique africaine des États-Unis pourrait ternir l’image de cette rencontre. Le mini-sommet Trump-Afrique pourrait bien révéler plus de contradictions que d’avancées concrètes.

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