La Slovénie a franchi un nouveau cap diplomatique en déclarant Benjamin Netanyahou persona non grata. Jeudi, Ljubljana a annoncé l’interdiction d’entrée sur son territoire du Premier ministre israélien, une décision qui reflète les tensions croissantes autour de la guerre à Gaza.
Cette mesure s’inscrit dans la continuité des actions prises par le pays. En juillet dernier, deux ministres israéliens s’étaient déjà vu interdire l’accès au territoire slovène. En août, le gouvernement a imposé un embargo sur les ventes d’armes à Israël et banni les importations de produits issus des territoires palestiniens occupés.
L’an passé, la Slovénie avait marqué un tournant diplomatique en reconnaissant officiellement l’État de Palestine, geste symbolique fort au sein de l’Union européenne. Selon les autorités slovènes, l’interdiction visant Netanyahou constitue une réponse directe à la politique de son gouvernement dans le conflit actuel.
Aucune précision n’a été donnée sur la durée de cette sanction ni sur les conditions d’une éventuelle levée. Israël n’a pas encore réagi officiellement, mais cette décision devrait inévitablement accentuer les tensions diplomatiques.
Ljubljana a par ailleurs réaffirmé son attachement à la solution à deux États et a renouvelé son appel à un cessez-le-feu immédiat, à la protection des civils et à l’acheminement de l’aide humanitaire vers Gaza.