Mangaroungou Santo officiellement raccordée au réseau électrique national

Lors d’une cérémonie présidée ce mardi par Jean Michel Sène, directeur général de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER), les autorités ont officiellement connecté la commune de Mangaroungou Santo, dans la région de Sédhiou (sud), au réseau électrique national

La mise en service de ce réseau s’inscrit dans le cadre d’un projet mené conjointement par l’ASER et l’entreprise espagnole AEE POWER EPC. Ce chantier, suspendu en novembre 2024 par l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP), avait repris après la décision de la Cour suprême, le 21 février dernier, levant la suspension.

“Nous avons commencé par quarante localités lors de la première phase, avant d’étendre les travaux à 360 autres localités”, a précisé le directeur général de l’ASER, rappelant l’importance d’accélérer le déploiement pour atteindre l’objectif de 1 743 localités électrifiées dans les délais impartis.

Le maire de Mangaroungou Santo, Malamine Gomis, a salué un “projet historique qui met fin à une longue attente pour nos populations” et a plaidé pour l’extension du réseau vers la localité voisine de Mangaroungou Douma.

La cérémonie s’est conclue par l’allumage symbolique des lampadaires et des premières habitations raccordées, sous les applaudissements des habitants.

656 milliards FCFA pour l’accès universel à l’électricité au Sénégal

Le cabinet de conseil Services de l’énergie en milieu sahélien (SEMIS) évalue à 656 milliards de CFA le budget nécessaire pour arriver à l’accès universel à l’électricité au Sénégal d’ici à 2025.
‘’Ce montant englobe les coûts d’investissement, de préparation des études d’exécution et les ressources de fonctionnement, notamment la gestion du programme’’ visant l’accès de toutes les populations à l’électricité, a précisé Bocar Sada Sy, le directeur général du cabinet SEMIS.
Il prenait part, jeudi, à un atelier de présentation du plan élaboré en vue de l’accès de toutes les collectivités territoriales sénégalaises à l’électricité, d’ici à 2025.
Ibrahima Niane, le directeur de l’électricité au ministère de l’Energie et du Pétrole, a annoncé, lors de l’atelier, la mise en place, à partir de la semaine prochaine, d’un comité chargé de préparer la rencontre prévue en février prochain des pouvoirs publics sénégalais avec les partenaires financiers désirant contribuer à la réalisation du programme d’accès universel à l’électricité.
Le but de cette rencontre sera de trouver les 656 milliards de francs CFA nécessaires à la mise en œuvre du programme.
Quelque 13.819 collectivités territoriales restent à électrifier pour que tous les Sénégalais aient accès à l’électricité, a précisé Bocar Sada Sy, lors de l’atelier organisé par l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER).
Environ 2.997.937 personnes vivant au Sénégal doivent avoir accès à l’électricité, d’ici 2025, pour que cet objectif soit atteint, dit-il.
Bocar Sada Sy a qualifié d’‘’ambitieux’’ le programme élaboré en vue de l’accès universel au courant électrique pour la période 2018-2025.
Selon M. Sy, le Sénégal aspire, avec ce programme, à ‘’un accès universel aux services énergétiques modernes’’. Le pays veut en même temps ‘’doubler la part du mixte énergétique’’ – une électricité provenant à la fois de diverses sources – dont il dispose.

Pour ce faire, a-t-il détaillé, la plupart des villages – 6.993 localités, soit 51% – seront électrifiés par une extension de réseau électrique. Les mini-réseaux vont alimenter 18% des localités du pays. Le restant – 31% – sera assuré par les systèmes photovoltaïques autonomes.

Selon Bocar Sada Sy, les Nations unies ont recommandé à leurs Etats membres d’atteindre l’objectif d’accès universel à l’électricité au plus tard en 2030, mais le Sénégal, lui, a pris l’‘’engagement volontariste’’ d’y arriver d’ici à 2025.
Des participants ont suggéré à l’ASER d’associer le secteur privé national au programme d’accès à l’électricité pour tout le monde.

‘’Il incombe au secteur privé national de se positionner le moment venu, en fonction de son appétit et de ses compétences pour capter des fonds’’, leur a répondu le directeur général de l’ASER, Baba Diallo.