Les habitants de Merina N’Diene saluent l’accès de leur localité à l’électricité

Les habitants du village de Merina N’diene dans l’arrondissement de Ndande, (Kébemer) saluent le raccordement de leur localité au réseau électrique qui, selon eux, permettra le développement d’activités économiques et le retour des populations parties gagner leur vie ailleurs.
Le Directeur général de la SENELEC, Pape Demba Bitèye, a procédé, jeudi, à la mise en service de l’électricité dans la localité de Merina N’diene dans le département de Kébemer, a constaté l’APS.
Ce matin, les hommes et les femmes, dans leurs plus beaux habits, se sont donné rendez-vous à la place du village aménagé pour les besoins de la cérémonie marquant le raccordement de la localité au réseau de la Senelec dont les responsables sont présents.
Des jeunes filles et garçons vêtus de T-shirts blancs barrés du logo de la SENELEC sont à la pointe de cette organisation pour orienter les invités.
Tout d’un coup, la musique retentit, suivie d’une salve d’applaudissements et de pas de danse. L’ambiance musicale est entretenue par un appareil alimenté par un petit groupe électrogène qui ronronne, sans doute, pour la dernière fois, avant la mise en service du réseau électrique.
Pendant ce temps, d’autres se prennent en selfie pour immortaliser ces instants d’histoire. A Merina N’diene, l’on attend depuis des années l’électrification.
L’arrivée du Directeur général de la Société nationale de l’électricité (SENELEC), Pape Demba Bitèye et de sa délégation est saluée par des applaudissements nourris.
’’Nous utilisions les panneaux solaires avec nos propres moyens pour recharger nos portables et en profiter pour suivre un peu la télé, mais ce n’était pas tout le monde qui en avez les moyens’’, explique le président de l’Association des jeunes, Moustapha Diop.
Très ému, il a assuré que l’électrification va favoriser le développement du village, créer de nouveaux emplois et des projets pour les jeunes.
De son coté, Serigne Diop, tailleur se réjouit de bénéficier du service dans son village. ‘’J’habite dans ce village, mais j’étais obligé d’aller jusqu’à Thiès pour travailler parce qu’il n’y a pas d’électricité, ici’’, dit-il.
Ndeye Khady Gueye, la présidente du mouvement des femmes ne cache pas sa satisfaction. ‘’Nous les femmes, nous sommes très contentes. Nous n’avions pas de moulin, ni de forage. Maintenant, nous pourrons disposer de tout cela et nos conditions de travail vont s’améliorer’’, soutient-elle.
Pour le maire de la commune de Djokoul, située à deux kilomètres du village, Cheikh Sadibou Diack, l’électrification de la localité, va ‘’mettre un frein à l’exode rural et favoriser le retour des populations parties à la recherche du travail’’.

656 milliards FCFA pour l’accès universel à l’électricité au Sénégal

Le cabinet de conseil Services de l’énergie en milieu sahélien (SEMIS) évalue à 656 milliards de CFA le budget nécessaire pour arriver à l’accès universel à l’électricité au Sénégal d’ici à 2025.
‘’Ce montant englobe les coûts d’investissement, de préparation des études d’exécution et les ressources de fonctionnement, notamment la gestion du programme’’ visant l’accès de toutes les populations à l’électricité, a précisé Bocar Sada Sy, le directeur général du cabinet SEMIS.
Il prenait part, jeudi, à un atelier de présentation du plan élaboré en vue de l’accès de toutes les collectivités territoriales sénégalaises à l’électricité, d’ici à 2025.
Ibrahima Niane, le directeur de l’électricité au ministère de l’Energie et du Pétrole, a annoncé, lors de l’atelier, la mise en place, à partir de la semaine prochaine, d’un comité chargé de préparer la rencontre prévue en février prochain des pouvoirs publics sénégalais avec les partenaires financiers désirant contribuer à la réalisation du programme d’accès universel à l’électricité.
Le but de cette rencontre sera de trouver les 656 milliards de francs CFA nécessaires à la mise en œuvre du programme.
Quelque 13.819 collectivités territoriales restent à électrifier pour que tous les Sénégalais aient accès à l’électricité, a précisé Bocar Sada Sy, lors de l’atelier organisé par l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER).
Environ 2.997.937 personnes vivant au Sénégal doivent avoir accès à l’électricité, d’ici 2025, pour que cet objectif soit atteint, dit-il.
Bocar Sada Sy a qualifié d’‘’ambitieux’’ le programme élaboré en vue de l’accès universel au courant électrique pour la période 2018-2025.
Selon M. Sy, le Sénégal aspire, avec ce programme, à ‘’un accès universel aux services énergétiques modernes’’. Le pays veut en même temps ‘’doubler la part du mixte énergétique’’ – une électricité provenant à la fois de diverses sources – dont il dispose.

Pour ce faire, a-t-il détaillé, la plupart des villages – 6.993 localités, soit 51% – seront électrifiés par une extension de réseau électrique. Les mini-réseaux vont alimenter 18% des localités du pays. Le restant – 31% – sera assuré par les systèmes photovoltaïques autonomes.

Selon Bocar Sada Sy, les Nations unies ont recommandé à leurs Etats membres d’atteindre l’objectif d’accès universel à l’électricité au plus tard en 2030, mais le Sénégal, lui, a pris l’‘’engagement volontariste’’ d’y arriver d’ici à 2025.
Des participants ont suggéré à l’ASER d’associer le secteur privé national au programme d’accès à l’électricité pour tout le monde.

‘’Il incombe au secteur privé national de se positionner le moment venu, en fonction de son appétit et de ses compétences pour capter des fonds’’, leur a répondu le directeur général de l’ASER, Baba Diallo.

Des députés parlent de la situation de la SENELEC

Lors de la séance plénière consacrée au vote du projet de budget 2020 du ministère du Pétrole et des Energies, les députés ont évoqué le sujet SENELEC avec en toile de fond, l’annonce de la hausse du prix de l’électricité.
« Il n’y aurait jamais du avoir de hausse« , a pour sa part soutenu le député Ousmane Sonko (PASTEF-les patriotes, opposition). Selon lui, « la situation de la SENELEC nécessite un audit profond, mais aussi une révision de son système de monopole totalement dépassé ».
Il a aussi déploré le manque « d’autonomie » du régulateur de la SENELEC dont « le statut de dépendance financière ne permet de rien réguler par rapport aux doléances des clients ».
Le député Seydou Diouf (majorité), a toutefois justifié cette hausse par des « facteurs exogènes » notamment une « fluctuation » sur le prix du baril du pétrole à l’international.
Le parlementaire, par ailleurs président de la commission des lois, a tout de même rappelé que la frange de la population (plus de 600.000 ménages) épargnée par cette hausse a connu récemment une baisse sur le prix de l’électricité à hauteur de 10%.
Au sujet de la cherté du coût de l’électricité le ministre du Pétrole et des Energies, Mouhamadou Makhtar Cissé a souligné que les prix élevés s’expliquent par « l’importation de tous les facteurs de production d’électricité mais aussi par la compensation opérée qui permet de financer, en partie, les programmes d’électrification du monde rural ».

Une loi pour la production d’électricité à partir du gaz naturel adoptée

Vers un projet de loi gazière. Mouhamadou Makhtar Cissé, ministre du Pétrole et des Energies, a présenté un projet de loi ratifiant la stratégie « gas-to-power » du gouvernement du 21 novembre 2018, adopté en conseil des ministres.

Le projet de loi gazière a été élaboré en collaboration avec les autres départements ministériels concernés. « Ce projet de loi, se veut un processus inclusif et participatif impliquant l’ensemble de la population sénégalaise à qui appartiennent les ressources minérales, au terme de la constitution », inique un document du ministère du Pétrole, reçu à emedia.sn.

Le projet « Gas-to-power » vise la production d’électricité à partir du gaz naturel. Cette stratégie, informe le document, doit être accompagnée d’un cadre législatif, réglementaire et institutionnel favorable au développement du gaz.

Le document en question a été remis à différents membres de la société civile.

Source: emedia.sn

Lancement d’un projet d’électrification de 300 villages sénégalais

Le projet d’électrification de 300 villages sénégalais par des mini-centrales photovoltaïques, financé par Kfw IPEX-Bank à hauteur de plus de 13 milliards f cfa et mis en oeuvre par l’entreprise allemande GAUFF & Co a été lancé, mardi après-midi à Dakar, par Abdoulaye Dia, Directeur de cabinet du ministre du Pétrole et des Énergies, a constaté APA.Dans un document remis à la presse, l’entreprise GAUFF &Co explique que ce projet s’inscrit dans le cadre de la coopération entre l’Allemagne et le Sénégal et va concerner sept régions, 15 départements, 300 villages. Il servira à 20.000 foyers et 180 000 personnes.

« Ce qui est intéressant dans ce projet, selon Stéphan Roken, ambassadeur de la République fédérale d’Allemande au Sénégal, c’est l’arrivé du secteur privé et des entrepreneurs allemands qui sont en train de découvrir et de percer le marché sénégalais. C’est un projet phare qui montre aux gens qui ne connaissent pas encore le Sénégal qu’on peut y réaliser des projets et des programmes ambitieux ».

Pour le directeur de cabinet du ministre du Pétrole et des Énergies, Abdoulaye Dia, ce projet est « une dynamique locale impliquant acteurs privés et publics allemands et sénégalais et visant à associer l’expertise allemande et l’expérience sénégalaise ».

Le début des travaux est prévu en novembre 2019 pour une durée de quatre ans.

550 millions de dollars pour l’électrification au Sénégal

Cette somme est une aide qu’offre le gouvernement américain au Sénégal sur cinq ans, pour soutenir le pays à relever le défi de la hausse des besoins en électricité dans ce pays en développement rapide.

Le Millenium Challenge Corporation, un programme d’aide gouvernemental créé en 2004 qui attribue des subventions à des pays engagés vers la bonne gouvernance et la démocratie, a indiqué que le Sénégal allait lui-même contribuer à hauteur de 50 millions de dollars à ce projet.

Cet accord, le « Senegal Power Compact », a notamment pour objectif, sur cinq ans, de moderniser les réseaux de transmission à haute tension dans la capitale, Dakar, et de renforcer le réseau pour apporter davantage d’électricité dans les zones rurales.

« L’accord est conçu pour stimuler l’investissement privé, encourager la croissance économique et réduire la pauvreté en améliorant le secteur de l’énergie au Sénégal », a indiqué dans un communiqué Jonathan Nash, directeur du Millenium Challenge Corporation.

Si Donald Trump a promis de réduire l’aide américaine à l’international, cet organe gouvernemental, créé sous le président George W. Bush, est largement soutenu à Washington, au-delà des divergences politiques, car les bénéficiaires appliquent les principes de l’économie de marché.

Avec 7% de croissance annuelle, le Sénégal est l’une des économies du continent africain qui se développent le plus rapidement.

En 2009, Washington et Dakar avaient signé une convention d’aide au développement portant sur 540 millions de dollars. Cet accord, censé encourager la productivité agricole, avait brièvement été contesté au Sénégal.