Le Gouvernement travaille à réduire les impacts de la Covid-19 sur les projets pétroliers et gaziers

Le gouvernement et ses partenaires travaillent à réduire les impacts de la Covid-19 sur les projets pétroliers et gaziers. C’est ce qu’a en effet déclaré mardi, le ministre du Pétrole et des Energies, Mouhamadou Makhtar Cissé.
’’Nous sommes parmi les pays qui ont fait d’importantes découvertes de pétrole et de gaz. Et nous avons des chantiers importants. Ces chantiers sont négativement impactés, même si nous travaillons à réduire l’impact. Forcément sur les délais et les coûts, il y a à faire’’, a-t-il dit en marge de la table-ronde ministérielle sur l’impact de la Covid-19 sur les secteurs énergétiques en Afrique.
Il a donc invité les pays africains qui rencontrent les mêmes problèmes à travailler avec l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Ce, afin de tirer le meilleur profit de cette situation.
’’Dans toute crise, il y a des opportunités qui se dessinent. Nous avons moins peur de l’avenir que de l’impréparation de la jeunesse sénégalaise, qui doit se préparer pour faire face aux défis’’, a soutenu le ministre du Pétrole et des Energies.
Pour Mouhamadou Makhtar Cissé, la crise sanitaire de la Covid-19 a révélé que pour se développer, il faut compter sur soit même.
’’Cette conviction vient de se renforcer par cette pandémie (…). Si nous ne renforçons pas nos capacités (…) pour prendre en charge les enjeux, si nous n’arrivons pas à créer les outils financiers pour financer notre développement, il va être difficile de trouver sa place dans ce monde de compétition’’, a-t-il expliqué.
Il a plaidé pour une ’’réorganisation’’ de la formation dans le secteur de l’énergie. Mais surtout dans le domaine du pétrole et du gaz afin de renforcer les capacités nationales et l’expertise locale.
’’Le contenu local commence par cela. Il nous faut de l’expertise. Il faut que le secteur privé soit beaucoup plus résilient. C’est lui qui investit, c’est lui qui créé la richesse, l’emploi. Nous devons travailler à sa résilience pour une participation optimale au niveau du contenu local pour donner les résultats qu’il faut pour le développement du pays’’, a enfin ajouté Mouhamadou Makhtar Cissé.

Les députés adoptent un nouveau code gazier

Les députés sénégalais réunis lundi en séance plénière ont adopté un projet de loi mettant en place un nouveau Code gazier, a constaté l’APS.
Il s’agit d’un nouveau dispositif ouvrant la voie à une valorisation du gaz au profit de l’économie nationale, un renforcement du mix énergétique, une indépendance énergétique, partant une réduction des coûts de l’électricité au Sénégal, a expliqué Mouhamadou Makhtar Cissé.
Venu défendre le projet de loi devant les parlementaires, le ministre du Pétrole et des Energies, a rappelé que le précédent cadre législatif organisant le secteur gazier ne prenait pas en compte ‘’les spécificités des activités des segments intermédiaires et aval du secteur’’.
Le nouveau code gazier va garantir un droit d’accès des tiers aux infrastructures gazières, un équilibre économique et financier du sous-secteur, une protection des droits et des intérêts des consommateurs et des opérateurs, a fait valoir Cissé.
Il a assuré que ce nouveau cadre législatif allait prendre en compte le respect des normes de qualité des produits de sécurité des installations et de préservation de l’environnement dans une perspective de développement durable.
Le ministre du Pétrole et des Energies a insisté sur le fait qu’une démarche inclusive avait précédé l’élaboration du nouveau Code gazier, à travers l’implication d’institutions de la République, de syndicats, d’acteurs de la société civile et d’organismes non-gouvernementaux.
Makhtar Cissé a par exemple fait savoir que l’organe de régulation du secteur gazier sera une entité autonome dont les décisions et avis ne lient pas l’exécutif’’ bien que ‘’le rejet de tout avis dudit organe par le ministre devra être dûment motivé’’.
Par ailleurs, la Commission de régulation du secteur de l’électricité (CRSE) sera à cet effet ‘’modifiée dans sa composition et dans son fonctionnement, afin qu’elle fasse office d’organe de régulation dans le secteur des hydrocarbures’’, a-t-il indiqué.
Il a en outre rappelé qu’en plus de l’adoption du code gazier, le cadre législatif du secteur des hydrocarbures a été revu en 2019 avec l’adoption du code pétrolier et de la loi relative au contenu local dans le secteur des hydrocarbures.