Les travaux de dépollution de la baie de Hann, lancés en 2020 par l’État du Sénégal, affichent un niveau d’avancement jugé satisfaisant par les acteurs du projet.
Les travaux de dépollution de la baie de Hann, à Dakar, progressent de manière satisfaisante et affichent un niveau d’exécution avancé, a assuré le secrétaire exécutif de l’ONG Eau, Vie et Environnement (EVE) et chef d’équipe d’exécution du projet, Abdou Diouf.
« Le projet évolue bien. Lancé en 2020, il est structuré en sept lots et, à ce jour, un seul n’a pas encore démarré. Les avancées sont réelles et le processus se poursuit normalement », a-t-il indiqué.
Abdou Diouf s’exprimait à l’issue d’une visite communautaire de suivi consacrée à l’état d’avancement des travaux de dépollution de la baie de Hann, longtemps affectée par des rejets industriels et domestiques incontrôlés. Située sur la façade orientale de la presqu’île du Cap-Vert, entre la pointe de Bel-Air et Mbao, la baie de Hann figurait autrefois parmi les plus belles baies du continent africain, avant de subir une dégradation environnementale progressive.
Cette visite de suivi communautaire, organisée sous la coordination de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS), vise à informer le public sur l’évolution de ce vaste projet de l’État du Sénégal, dont la mise en œuvre a débuté en 2020.
Le responsable de l’ONG EVE a particulièrement insisté sur la participation active des communautés riveraines directement concernées par le projet de dépollution de la baie de Dakar. Il s’agit notamment des communes de Hann Bel-Air, Dalifort, Guinaw Rails Sud, Guinaw Rails Nord, Thiaroye-sur-Mer, Diamaguène Sicap Mbao et Mbao.
« L’implication des populations locales est pour nous une exigence fondamentale. C’est à la fois un impératif social et une condition essentielle pour la réussite d’un projet qui concerne directement leur cadre de vie », a souligné Abdou Diouf.
Il a également rappelé que ses équipes ont mené, en amont, une large campagne d’information et de sensibilisation afin de favoriser l’appropriation du projet par les populations, dans l’objectif de restaurer durablement la qualité des eaux de la baie de Hann.
Concrètement, le projet repose sur la mise en place d’infrastructures de collecte et de traitement des eaux usées, avant leur rejet en mer. L’ONAS assure la maîtrise d’ouvrage de ce programme structurant.
À terme, la dépollution de la baie de Hann devrait générer des impacts positifs durables sur les plans économique, sanitaire et social, en particulier pour les populations dont les activités de pêche et de tourisme ont été fortement affectées par la pollution.
