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A Athènes, une fabrique artisanale de globes

"C'est un art qui se perd, mais nous essayons de conserver ce qui peut l'être": dans son atelier d'Athènes, Michael…

« C’est un art qui se perd, mais nous essayons de conserver ce qui peut l’être »: dans son atelier d’Athènes, Michael Koimtzis fabrique encore des globes terrestres en partie à la main, comme avant lui son grand-père et son père.

Dans les années 80, l’entreprise familiale, Cosmic, a renoncé à mouler ses sphères, désormais commandées en Italie.

Mais Michael Koimtzis continue à couper et coller à la main sur des globes en plastique les 24 fuseaux en papier requis pour une mappemonde, pour la beauté du geste et la satisfaction de quelques clients exigeants.

« Avant il n’en fallait que 12 fuseaux, mais la précision des cartes ne cesse de s’améliorer », raconte à l’AFP cet artisan, pour qui fabriquer un globe, est « une manière de voyager ».

Héritier d’une entreprise fondée en 1951, fournissant à l’époque tout le pays, il a dû « s’y prendre à de nombreuses reprises avant de réussir » son premier globe. « C’est un travail délicat et minutieux », pour faire la différence d’avec les versions industrielles, affluant désormais de Chine.

Habitué à mettre régulièrement ses cartes à jour au fil des évolutions géopolitiques, il s’est aussi lancé à la conquête de l’espace depuis son atelier-boutique encombré, sis à Psiri, au pied de l’Acropole: « pour la première fois cette année, j’ai fabriqué un globe de Mars, avec toute la nouvelle cartographie permise par les dernières explorations ».

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