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A N’Djamena, la pluie fait l’affaire des laveurs de voiture

Si les deux grosses pluies tombées entre mercredi et jeudi à N'Djaména agacent beaucoup d'habitants de la capitale tchadienne qui…

Si les deux grosses pluies tombées entre mercredi et jeudi à N’Djaména agacent beaucoup d’habitants de la capitale tchadienne qui ont du mal à se déplacer à cause des flaques d’eau, il en est autrement des laveurs de voiture. Ces derniers en sont à bénir le ciel d’avoir ouvert ses vannes, au vu de la sollicitation dont ils sont l’objet de la part des chauffeurs, obligés de laver sans cesse leurs véhicules salis par les eaux boueuses.Les propriétaires des stations de lavage de voiture sont si sollicités que beaucoup d’entre eux ont repris service. Faute des clients, ils avaient momentanément mis en veilleuse leurs activités.

Les laveurs, venus pour la plupart de l’intérieur du pays, travaillent sous les ordres d’un employeur qui à longueur de journée ne les lâche pas d’une semelle, histoire de s’assurer que les véhicules sont bien lavés.  

En ce début de journée, Patrick et ses collègues, employés dans une station au rond-point « Globe de Farcha », situé au premier arrondissement de NDjaména, s’affairent autour de plusieurs voitures et motocyclettes dont les propriétaires attendent patiemment la livraison.

« On lave la voiture à 1 000 Fcfa et la moto à 500 Fcfa. Si le client veut qu’on utilise de l’eau simple pour dégager la boue de sa voiture ou moto, il paye le demi-tarif », explique Patrick, entre deux énergiques coups de chiffon sur le capot d’une voiture.

« Dieu merci, on a assez des clients avec la saison des pluies », affirme Abakar, un laveur travaillant pour le propriétaire d’une station voisine à celle de Patrick.

« Lorsqu’il pleut, nous avons beaucoup de clients. Les +clandomen+ (conducteurs de mototaxi) viennent aussi sans cesse parce qu’ils parcourent différents quartiers », insiste-t-il, soulignant que par jour les clients se comptent par dizaines.    

Payés au prorota de la recette du jour, Patrick, Abakar et tous collègues croisent les doigts pour que dure encore l’affluence des clients.

Les propriétaires de stations de lavage, eux, sont très réservés sur le montant de leurs recettes journalières. « Alhamdoulilah, on arrive à s’en sortir. Nous permettons aussi à quelques jeunes d’avoir un emploi, même s’il est temporaire », a confié laconiquement ce « patron » de laveurs de véhicule..

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