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Amnesty accuse le Tchad de violations des droits à la liberté

Un rapport d'Amnesty International, rendu public lundi à N'Djaména, a épinglé l'Etat tchadien pour violations des droits à la liberté.Intitulé…

Un rapport d’Amnesty International, rendu public lundi à N’Djaména, a épinglé l’Etat tchadien pour violations des droits à la liberté.Intitulé «Budgets en Chute, Répression en Hausse. Le Coût Humain des Mesures d’Austérité au Tchad», le rapport d’Amnesty décrit les conséquences de la réduction drastique des dépenses sur les droits à la santé et à l’éducation.

Il relate également la répression menée par les autorités contre les manifestants et les militants opposés aux mesures d’austérité mises en œuvre à cause de la crise économique qui frappe le pays.

«Nous nous sommes entretenus avec les femmes enceintes qui étaient contraintes de retarder des examens de contrôle prénatals important car elles n’avaient pas les moyens de payer ces services essentiels. Nous avons aussi rencontré des étudiants dont l’avenir brillant était menacé par la suppression sans préavis de leurs bourses d’études», a déclaré Samira Daoud, directrice régionale adjointe pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre d’Amnesty.

Selon elle, les autorités tchadiennes doivent reconnaitre que ces mesures d’austérité sont cruelles et qu’une crise économique n’est pas une excuse pour porter atteinte aux droits de la population, notamment aux droits à la santé et à l’éducation. Elle ajoute que le gouvernement doit aussi cesser de réprimer et de réduire au silence les personnes qui osent critiquer ces mesures draconiennes.

Le rapport d’Amnesty international relève aussi que le budget de la santé au Tchad a été réduit de plus de 50% entre 2013 et 2017, soulignant en même temps que les subventions et d’autres financements alloués aux hôpitaux ont diminué.

Il décrit également la pénurie récurrente de médicaments et de produits essentiels, dont le paracétamol et les désinfectants dans les établissements de santé.

Touchant le domaine éducatif, Amnesty International relève que l’éducation est la deuxième grande victime des coupes budgétaires. Entre 2014 et 2016, dans le cadre des mesures d’austérité, les autorités tchadiennes ont réduit de 21% les dépenses dans ce secteur.

Amnesty international appelle le gouvernement tchadien à prendre des mesures immédiates pour évaluer les conséquences des mesures d’austérité sur les droits économiques, sociaux et culturels, notamment les droits à la santé et à l’éducation. En outre, les autorités doivent aussi mettre un terme aux violations généralisées des droits à la liberté et de réunion pacifique, a ajouté l’organisation.

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