Le ministre en charge de la Défense, Joseph Beti Assomo, a annoncé, dans un communiqué reçu jeudi à APA, l’ouverture une «enquête approfondie» en vue d’élucider les circonstances de la mort du pasteur américain Charles Truman Wesco, 44 ans, dont le véhicule a été criblé de balles mardi dans la localité anglophone de Bambui (Nord-Ouest) en proie à une crise sécessionniste.Selon le communiqué, c’est «un groupe de terroristes armés» qui, ce jour-là dans la matinée, a fait irruption dans la zone «en vue d’attaquer la zone universitaire et la brigade territoriale de gendarmerie de Tubah».

Le véhicule transportant le religieux en séjour au Cameroun, son fils et son chauffeur, a alors «essuyé un tir en provenance des terroristes embusqués», souligne le communiqué.

Évacué dans un premier temps dans un centre de santé, puis transféré à l’hôpital régional de Bamenda, l’homme d’Église a fini par succomber à ses blessures, indique le communiqué avant d’ajouter : «immédiatement poursuivis par les forces de défense et de sécurité, les terroristes armés vont riposter par des tirs, ce qui va provoquer un affrontement entre eux et les forces positionnées autour de l’université de Bamenda».

L’échange de tirs, selon le communiqué, a permis de «neutraliser» 4 assaillants alors que plusieurs autres blessés étaient enregistrés et des munitions saisies par l’armée régulière.

Cette version est battue en brèche par les Forces armées d’Ambazonie (FAA), du nom de la république autoproclamée par les sécessionnistes anglophones dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, qui dans les réseaux sociaux rejettent la responsabilité du drame sur les soldats camerounais.

C’est la première fois qu’un étranger trouve la mort dans la crise anglophone, débutée en octobre 2016 par des revendications corporatistes d’avocats et enseignants anglophones.