Bassirou Diomaye Faye exige la fermeture des bases militaires françaises au Sénégal

Lors d’entretiens accordés à l’AFP et à France 2, le Président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a réaffirmé la souveraineté de son pays, déclarant que celle-ci est incompatible avec la présence de bases militaires étrangères.

« Le Sénégal est un pays indépendant, c’est un pays souverain, et la souveraineté ne s’accommode pas de la présence de bases militaires, » a-t-il martelé depuis le palais présidentiel de Dakar.

pas de rupture, mais un nouveau partenariat

Malgré cette décision, le chef de l’État a insisté sur le maintien d’une collaboration avec la France, dans un cadre renouvelé.

« Présence militaire ou absence militaire ne doit pas être égal à rupture, » a-t-il affirmé, tout en soulignant l’importance d’un partenariat économique et diplomatique équilibré avec l’ancienne puissance coloniale.

Il a également cité d’autres exemples de coopération internationale :

« La Chine est notre premier partenaire commercial sans avoir de base militaire au Sénégal. Est-ce que pour autant, on parle de rupture ? Non, » a-t-il rappelé.

reconnaissance historique et évolution des relations

Bassirou Diomaye Faye a salué une avancée importante dans les relations avec la France : la reconnaissance par Emmanuel Macron du massacre de Thiaroye en 1944.

« Le fait que le Président français ait reconnu ce massacre dans une lettre est un grand pas vers une relation équilibrée et respectueuse, » a déclaré le président sénégalais.

une doctrine de coopération militaire mise à jour

Le chef de l’État a annoncé une prochaine révision de la doctrine de coopération militaire, affirmant que celle-ci exclura toute base étrangère sur le sol sénégalais.

« Cette mise à jour impose évidemment qu’il n’y ait plus de bases militaires de quelque pays que ce soit, mais elle introduit aussi d’autres évolutions dans notre coopération avec nos partenaires, » a-t-il expliqué.

contexte de réduction des effectifs militaires français en afrique

Cette annonce intervient alors que la France réduit progressivement ses effectifs militaires en Afrique. Au Sénégal, les forces françaises pourraient passer de 350 à une centaine de soldats, selon des sources proches de l’exécutif français.

Amadou Hott candidat à la présidence de la BAD avec le soutien officiel du Sénégal

Amadou Hott, ancien ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération internationale du Sénégal, a annoncé qu’il bénéficie désormais du soutien officiel de son pays dans sa candidature à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD).

« Je suis honoré d’être le candidat du Sénégal à la présidence de la BAD », a déclaré Hott ce jeudi sur X (anciennement Twitter), affirmant son ambition de diriger l’une des institutions financières les plus influentes du continent.

Un programme axé sur la prospérité durable en Afrique

Dans son programme, Amadou Hott met l’accent sur l’importance de « d’accélérer les résultats pour une prospérité durable en Afrique », un objectif qu’il considère essentiel pour la transformation économique du continent. Il plaide également pour des partenariats renforcés avec le secteur privé et insiste sur l’autonomisation des jeunes et des femmes, des leviers qu’il juge indispensables pour un « changement transformateur ».

Démission pour se concentrer sur sa candidature

Pour se consacrer pleinement à sa campagne, Hott a démissionné de son poste d’envoyé spécial du président de la BAD pour l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique (AGIA), une initiative qu’il avait rejoint en décembre 2022. Cette démission témoigne de sa détermination à succéder à Akinwumi Adesina, l’actuel président de la BAD, dont le mandat arrive à son terme.

Amadou Hott avait quitté le gouvernement sénégalais à la fin du mandat du président Macky Sall, pour se consacrer à la promotion des infrastructures vertes en Afrique, une cause qu’il continue de défendre avec passion.

Journée des Daaras : Modernisation et valorisation de l’éducation religieuse au Sénégal

Le Sénégal a célébré ce 28 novembre 2024 la Journée des Daaras, un événement marquant pour la reconnaissance et la valorisation des institutions d’éducation religieuse et culturelle du pays. Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a pris la parole lors de la cérémonie, soulignant l’importance historique de cette journée.

Dans son discours, le Président Faye a insisté sur le rôle fondamental des daaras dans la formation des jeunes générations et dans la transmission des valeurs culturelles et religieuses. « Les daaras sont un pilier de notre éducation. Ils incarnent notre héritage et sont essentiels pour le développement d’une société éducative forte et inclusive », a-t-il déclaré.

Des mesures ambitieuses pour renforcer les daaras
Le Chef de l’État a également annoncé plusieurs initiatives importantes pour moderniser les daaras et les intégrer pleinement dans le système éducatif national. Parmi les mesures phares, il a cité l’adoption prochaine d’un projet de loi établissant le statut des daaras, ainsi que l’enrôlement de 1 127 daaras pour un accompagnement spécifique.

« Nous devons garantir que les daaras soient des acteurs clés dans le développement de notre pays. C’est pourquoi nous avons prévu un financement de 6 milliards de FCFA pour soutenir plus de 12 000 daaras et améliorer leurs infrastructures et formations », a ajouté Bassirou Diomaye Faye.

Un avenir prometteur pour les daaras
Le Président Faye a conclu son discours en affirmant que ces mesures permettront non seulement de renforcer l’intégration des daaras dans le paysage éducatif, mais aussi de préparer les élèves maîtres à occuper des postes dans l’enseignement coranique, avec un quota de 50 élèves maîtres dans le cadre du CREM 2024.

Cette troisième édition de la Journée des Daaras a réuni 75 000 participants et constitue un tournant majeur pour l’avenir de l’éducation religieuse au Sénégal.

Compte rendu du Conseil des Ministres du Mercredi 27 novembre 2024

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 27 novembre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Président de la République a informé le Conseil qu’il fixera, par décret, la date d’ouverture de la première session de l’Assemblée nationale nouvellement élue conformément à la Constitution.

Revenant sur la question de la transformation systémique des universités publiques, le Chef de l’Etat a rappelé au Premier Ministre l’urgence de prendre toutes les mesures idoines afin d’assurer la continuité des activités pédagogiques et la stabilité sociale dans les universités et les établissements d’enseignement supérieur publics.

Il a, à cet effet, demandé au Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et au Ministre des Finances et du Budget de mettre en œuvre, en relation avec les Recteurs et les Directeurs des Centres des Œuvres sociales universitaires, un plan d’urgence, sous la supervision du Premier Ministre, pour la livraison, selon un calendrier maitrisé, de tous les chantiers relatifs aux amphithéâtres, salles de cours, restaurants et pavillons engagés par l’Etat dans les universités publiques.

Le Président de la République accorde une attention particulière à la maitrise des budgets des universités, des centres des œuvres sociales ainsi que des structures du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.

A ce sujet, il a invité le Premier Ministre à finaliser un audit des dépenses universitaires et sociales et de faire engager sans délais un processus d’optimisation du fonctionnement des universités et centres des œuvres sociales en relation avec toutes les parties prenantes.

Le Chef de l’Etat a souligné, dans cette dynamique de rénovation de la gouvernance universitaire, l’importance de promouvoir, en synergie avec la communauté universitaire, un modèle économique consensuel pour assurer le fonctionnement adéquat et les performances consolidées du système universitaire et de recherche.

Eu égard à l’accroissement significatif annuel des effectifs d’étudiants, le Gouvernement devra en accord avec les universités, arrêter une nouvelle politique de gestion du capital humain en vue d’asseoir une meilleure planification du processus d’orientation des nouveaux bacheliers et de fixer les postes budgétaires d’enseignants pour leur prise en charge adéquate.

Il a demandé au Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de réfléchir, dans un esprit de complémentarité, à la mutualisation de certaines fonctions en tenant compte de la carte universitaire dont les objectifs doivent être conformes à la stratégie de montée en puissance des Pôles territoires.

Pour clore ce chapitre, le Président de la République a invité le Ministre en charge de l’Enseignement supérieur à accélérer, en relation avec le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, la finalisation de la lettre de politique sectorielle de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.

Cette nouvelle feuille de route devra favoriser le repositionnement stratégique du secteur de l’Enseignement supérieur dans les politiques publiques et son rôle majeur dans la préparation et la valorisation du capital humain national, axe prioritaire de la « Vision Sénégal 2050 ».

Le Chef de l’Etat a abordé la problématique du renforcement du rôle des « daara » dans le système d’éducation et de formation. Les « daara » constituent un des piliers majeurs de l’éducation des enfants dans notre pays. Toutefois, ces établissements scolaires particuliers ne sont pas fondamentalement intégrés dans le système éducatif officiel aussi bien dans l’enseignement général, professionnel ou technique.

C’est pourquoi, il a rappelé au Gouvernement l’impératif d’une meilleure intégration des « daara » dans le système éducatif officiel à travers une cartographie exhaustive des établissements, la création d’un statut pour les établissements et les enseignants, dûment formés dans des centres spécialisés, le développement de la formation professionnelle des apprenants en vue de faciliter leur insertion dans la vie socio-économique.

Il a exhorté le Ministre de l’Education nationale à finaliser avec toutes les parties prenantes les réformes consensuelles et essentielles pour moderniser le fonctionnement des « daara ». Il a, en outre, informé le Conseil qu’il présidera la Journée nationale des « Daara » qui sera célébrée le jeudi 28 novembre 2024.

Parlant de la prise en charge et de l’inclusion des personnes vivant avec un handicap et de la célébration, le 03 décembre 2024, de la Journée internationale des personnes handicapées, le Président de la République a rappelé au Gouvernement la place primordiale de cette importante frange vulnérable de la population dans les politiques d’équité et d’inclusion sociale.

Il a invité le Ministre de la Santé et de l’Action sociale et le Ministre de la Famille et des Solidarités à renforcer les interventions de l’Etat en leur faveur. Il a demandé aux Ministres concernés de finaliser l’évaluation de l’application de la loi d’orientation sociale n° 2010-15 du 06 juillet 2010 relative à la promotion et à la protection des droits des personnes handicapées, notamment le système des cartes d’égalité des chances, et de préparer une nouvelle stratégie nationale d’accompagnement des personnes vivant avec un handicap.

Par ailleurs, le Chef de l’Etat a indiqué au Premier Ministre l’importance de faciliter, selon les diplômes obtenus et des critères établis, les recrutements et les nominations des personnes vivant avec un handicap dans les secteurs publics et parapublics. L’insertion des personnes vivant avec un handicap au sein des entreprises privées doit tout aussi être encouragée par le biais du dialogue social avec les organisations d’employeurs.

Il a demandé aux Ministres en charge de l’Education, de la Formation professionnelle et de l’Enseignement supérieur d’accorder une attention particulière aux écoles, entités et centres spécialisés dédiés à l’éducation, à la formation et à l’insertion des personnes vivant avec un handicap.

Enfin le Président de la République a informé le Conseil qu’il présidera, le dimanche 1er décembre 2024, en présence de nombreuses délégations étrangères, les cérémonies de commémoration du 80ème anniversaire du « Massacre de Thiaroye ».

Dans sa communication, le Premier Ministre, après avoir rappelé les directives du Chef de l’Etat au Gouvernement relatives à l’instauration d’un cadre de dialogue social constructif et permanent avec les partenaires sociaux et les syndicats, a demandé au Ministre chargé du travail et aux Ministres concernés de lui communiquer, dans les plus brefs délais, l’état de prise en charge des points de revendications accompagné du calendrier des rencontres envisagées ou déjà tenues avec ces structures entre avril et novembre 2024.

Sur cette base, il soumettra à Monsieur le Président de la République le calendrier des réunions qu’il compte tenir avec les principales organisations syndicales, en vue de définir les contours d’un nouveau pacte de stabilité sociale.

Abordant la gestion des halles et marchés à la suite de l’incendie survenu récemment au marché central de Thiès, le Premier Ministre a demandé au Ministre chargé du commerce de procéder à l’évaluation du Programme de Modernisation et de Gestion des Marchés (PROMOGEM), en vue de proposer, dans les meilleurs délais, un plan d’action de mise en œuvre effective des attributions conférées à cette structure.

Dans cette attente, il a invité le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, en relation avec les autres Ministres compétents et les autorités administratives et locales, à prendre les mesures urgentes appropriées pour notamment le contrôle et la mise en place de dispositifs de protection civile adéquats.

Enfin, le Premier Ministre a rappelé l’importance à accorder par les départements ministériels à la mise en œuvre diligente des directives issues du Conseil des Ministres ainsi que des conseils et réunions interministériels, dans le cadre de la gestion axée sur les résultats.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

  • Le Ministre de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait une communication sur la préparation de la campagne de commercialisation agricole

AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES

Le Conseil a examiné et adopté :

  • Au titre de la Primature : Le projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Bureau opérationnel de Coordination et de Suivi des Projets et Programmes (BOCS).

Le Ministre de la Formation Professionnelle, Porte-Parole du Gouvernement Amadou Moustapha Njekk SARRE

Can Handball 2024 : Les Lionnes de la Teranga écrasent le kenya 39 à 9 pour leur entrée en compétition

Les Lionnes de la Teranga du Sénégal ont débuté la 26e édition de la CAN de handball féminin de manière éclatante en infligeant une écrasante défaite (39 à 9) aux Harambee Stars du Kenya, ce mercredi 27 novembre 2024 au Gymnase Jumelé du stade des Martyrs à Kinshasa.

Une domination sans appel

Le Sénégal a démontré sa supériorité tout au long du match, maîtrisant la rencontre dès le coup d’envoi. Yacine Mesaoudi, coach du Sénégal, a salué cette victoire convaincante tout en insistant sur une approche match par match, dans cette compétition qui offre des billets pour la Coupe du Monde de handball.

Des ambitions mitigées pour le Kenya

Malgré la défaite, Herbert Jack, entraîneur du Kenya, reste optimiste et espère décrocher une qualification en quarts de finale en remportant les autres matchs du groupe.

Les autres résultats de la journée

  • Les Fennecs d’Algérie ont pris le dessus sur les Requins bleus du Cap-Vert en s’imposant 20 à 16.
  • Les Lionnes Indomptables du Cameroun ont remporté leur duel face à la Guinée avec un score de 32 à 26.

Cérémonie officielle d’ouverture

La cérémonie d’ouverture officielle de cette 26e CAN senior dames s’est tenue le même jour à 18h00 heure locale, marquant le lancement officiel de ce tournoi continental.

Bassirou Diomaye Faye dévoilera une statue en hommage à Lat Dior à Thiès

Le 12 décembre 2024, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, sera à Thiès pour inaugurer une statue en bronze rendue en hommage à Lat Dior, un héros national sénégalais. Cette annonce a été faite par l’Agence de Presse Sénégalaise (APS).

Une statue symbolique pour immortaliser l’héritage de Lat Dior

Lors d’une réunion de coordination et d’information, le maire de Thiès, Babacar Diop, a confirmé la venue du Président, à la suite d’une invitation du Conseil de Ville. La statue, réalisée par la municipalité, représente Lat Dioraccompagné de son cheval Malaw, et vise à célébrer la mémoire de ce héros emblématique, dont le 27 octobre marque l’anniversaire de la mort.

Emplacement stratégique pour honorer l’histoire

La statue sera installée dans un jardin public, situé entre la Place Agora et l’Auditorium, renforçant ainsi l’héritage culturel et historique de Thiès. Ce projet vise à préserver la mémoire de Lat Dior et à mettre en valeur l’importance de son rôle dans l’histoire du Sénégal.

La commission mixte économique États-Unis-Sénégal se réunit à washington pour renforcer la coopération bilatérale

Le 22 novembre 2024, la session inaugurale de la Commission mixte économique États-Unis-Sénégal s’est tenue à Washington, D.C.. Cette réunion, placée sous le signe de la coopération économique bilatérale, a vu la participation de deux délégations de haut niveau, dirigées respectivement par Kurt Campbell, secrétaire d’État adjoint américain, et Yassine Fall, ministre des Affaires étrangères du Sénégal.

Objectifs communs pour la croissance et les investissements

La Commission reflète la volonté partagée des États-Unis et du Sénégal de promouvoir une coopération économique durable, avec un accent particulier sur la création d’opportunités d’investissement et le renforcement des liens commerciaux. Les deux pays s’engagent à travailler ensemble pour soutenir la croissance économique et développer des investissements mutuellement bénéfiques pour leurs populations respectives.

Des discussions sur des domaines stratégiques

Les discussions ont abordé plusieurs axes prioritaires, notamment :

  • Renforcement de la coopération agricole
  • Construction d’une économie bleue durable
  • Développement des partenariats technologiques
  • Amélioration du climat des affaires

Les délégations ont mis l’accent sur l’importance des réformes économiques et de la création d’un secteur privé solide et innovant pour stimuler la croissance. Les échanges ont également porté sur les opportunités économiques à saisir dans les deux pays, avec des propositions concrètes pour leur mise en œuvre rapide.

La coopération avec le FMI saluée

Les membres de la délégation américaine ont exprimé leur satisfaction concernant les progrès du Sénégal en matière de transparence dans la gestion des finances publiques. Les États-Unis ont salué la collaboration continue du Sénégal avec le Fonds Monétaire International (FMI), en particulier les réformes économiques mises en place dans le cadre de ce partenariat. Le Sénégal a réaffirmé son engagement à poursuivre ces réformes et à maintenir une gestion rigoureuse des finances publiques.

Participants et perspectives futures

La session a réuni des représentants de haut niveau des ministères et agences gouvernementales des deux pays. La délégation américaine comprenait des membres du département d’État, de l’Agriculture, du Commerce, du Trésor, de l’USAID, de la Millennium Challenge Corporation, et de la Société américaine de financement du développement international (DFC). Du côté sénégalais, des représentants des ministères de l’Intégration africaine, des Affaires étrangères, des Finances, de l’Agriculture, de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, et de plusieurs autres secteurs clés étaient présents.

Dans un esprit de collaboration continue, il a été décidé que la deuxième session de la Commission se tiendra au Sénégal, pour approfondir les initiatives discutées et accélérer leur mise en œuvre.

Mémoire Coloniale : Cinq députés français réclament une enquête sur le massacre de Thiaroye

Cinq députés français, principalement de l’opposition de gauche, soutenus par des membres du camp présidentiel, demandent la création d’une commission d’enquête parlementaire sur le massacre de Thiaroye. Cet événement tragique a eu lieu le 1ᵉʳ décembre 1944 dans la banlieue de Dakar. Ce jour-là, des tirailleurs africains, revenus d’Europe après avoir combattu pour la France, ont été tués par l’armée française.

Un acte symbolique pour les 80 ans du massacre

Cette initiative survient à l’approche des 80 ans du massacre. Elle traduit une volonté de revisiter un épisode oublié de l’histoire coloniale française. Les députés ont choisi de nommer leur proposition en hommage à Ousmane Sembène. Ce célèbre écrivain et cinéaste sénégalais avait dénoncé ces injustices dans son film Camp de Thiaroye (1988).

Le contexte et les enjeux

Le massacre de Thiaroye incarne les discriminations subies par les soldats africains enrôlés dans l’armée française. Ces tirailleurs sénégalais avaient revendiqué leurs soldes et primes à l’égal de leurs homologues français. En réponse, l’armée française a ouvert le feu, causant des dizaines de morts.

Avec cette commission, les députés visent plusieurs objectifs :

  • Identifier les responsabilités des autorités françaises de l’époque.
  • Obtenir une reconnaissance officielle de ce massacre, souvent marginalisé dans l’histoire.
  • Rendre hommage aux tirailleurs africains, dont les sacrifices sont encore insuffisamment valorisés.

Un soutien politique croissant

Selon RFI, des parlementaires de La France insoumise (LFI) et certains élus du camp présidentiel ont porté cette demande. Désormais, la commission compétente du Parlement doit l’examiner.

Un appel à la réhabilitation historique

Cette démarche s’inscrit dans un contexte de réflexion sur la mémoire coloniale et les réparations historiques. De nombreuses voix appellent à reconnaître le rôle crucial des tirailleurs africains dans l’histoire française.

Une mémoire à réhabiliter

Cette démarche s’inscrit dans un contexte plus large de débats sur la mémoire coloniale et les réparations historiques, alors que de nombreuses voix appellent à une réévaluation des relations franco-africaines et à une meilleure reconnaissance des contributions africaines à l’histoire française.

Le SDT-3s annonce une grève générale de 72 heures pour décembre

Le Syndicat des Travailleurs de la Santé et de l’Action Sociale (SDT-3S) a annoncé une grève générale de 72 heures, prévue les 4, 5 et 6 décembre 2024, pour protester contre l’inaction des autorités face à leurs revendications. Cette décision a été prise lors de la réunion du Conseil National Syndical (CNS) tenue le dimanche 24 novembre 2024.

Principales revendications

Le SDT-3S réclame :

  • Le respect des accords signés en mai 2022 et décembre 2023.
  • La généralisation de l’indemnité de logement pour tous les travailleurs du secteur.
  • La finalisation des reclassements pour les infirmiers, sages-femmes et techniciens supérieurs de santé.
  • Le recrutement annuel de 3 000 agents sur cinq ans pour combler le déficit en ressources humaines.
  • Une gestion plus transparente et équitable des postes de responsabilité au sein du ministère de la Santé.

Actions prévues

En plus de la grève, le SDT-3S prévoit :

  • La rétention d’informations et le boycott des supervisions.
  • Des assemblées générales dans toutes les régions pour mobiliser les travailleurs.
  • La possibilité de durcir les actions, incluant un boycott des programmes et activités à venir.

Un appel à la responsabilité de l’État

Le syndicat tient l’État du Sénégal pour responsable des éventuelles conséquences de cette situation sur la qualité des soins et la réalisation des objectifs de couverture sanitaire universelle. Il insiste sur l’urgence d’une réforme globale du système de santé, basée sur les principes d’éthique, d’équité et sur des concepts modernes comme le One Health.

Le SDT-3S exige notamment :

  • Une révision du décret 77-887 sur le statut des fonctionnaires de la santé.
  • Une gestion transparente des commissions d’équivalence et des processus de reclassement.
  • Le respect des engagements liés à l’attribution de terrains d’habitation à Daagakholpa.

Appel à l’unité syndicale

Réaffirmant son engagement au sein de la centrale syndicale CNTS-FC, le SDT-3S appelle à l’unité et à la solidarité des travailleurs pour faire pression sur le gouvernement. Cette mobilisation vise à obtenir des réformes concrètes pour améliorer les conditions de travail des professionnels de santé et renforcer l’efficacité du système sanitaire national.

Handball féminin : les Lionnes du Sénégal en route pour la CAN 2024 à Kinshasa

Ce lundi 25 novembre 2024, l’équipe nationale féminine de handball du Sénégal a quitté Dakar pour Kinshasa, où elle participera à la 26ᵉ édition du Championnat d’Afrique des Nations (CAN), prévue du 27 novembre au 7 décembre. Avec un effectif rajeuni et une ambition renouvelée, les Lionnes espèrent écrire une nouvelle page de l’histoire du handball continental.

Une préparation marquée par des symboles forts
Samedi dernier, lors d’une cérémonie officielle, les joueuses ont reçu le drapeau national des mains de la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye. Cet événement a renforcé leur détermination.

« La ministre espère de nous un très bon résultat et souhaite nous voir revenir à la maison avec la coupe », a confié Doungou Camara, nouvelle capitaine de l’équipe.

Âgée de 29 ans, Doungou Camara, qui évolue au Stella Saint-Maur Handball en France, succède à Awa Ndiaye, récemment retraitée. Sous sa direction, les Lionnes misent sur un équilibre entre expérience et jeunesse, avec l’intégration de nouvelles joueuses prometteuses.

« Leur intégration s’est très bien déroulée. Il ne reste plus qu’à peaufiner quelques enclenchements pour affronter nos adversaires », a assuré la capitaine.

Une poule relevée et des ambitions élevées
Placées dans la poule A, les Lionnes affronteront des adversaires de taille comme le Congo, l’Égypte, l’Algérie, le Cap-Vert et le Kenya. La poule B, quant à elle, regroupe des équipes expérimentées telles que l’Angola, championne en titre, la Tunisie, la RD Congo, ou encore le Cameroun.

Lors de la dernière édition, organisée à Dakar en 2022, le Sénégal avait décroché une quatrième place, synonyme de qualification historique pour le Championnat du monde 2023, où les Lionnes avaient atteint le tour principal.

Un objectif clair : marquer la CAN 2024
Fortes de leur expérience mondiale, les Lionnes abordent cette CAN avec détermination.

« Nous allons traiter toutes les équipes de la même manière et élever notre niveau de jeu au fur et à mesure de la compétition pour aller le plus loin possible », a affirmé Doungou Camara.