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Blanchiment, pots de vin, favoristisme, Kirchner sept fois mise en cause

L'ex-présidente argentine Cristina Kirchner, inculpée lundi dans une affaire de versements de pots de vin, est mise en cause dans…

L’ex-présidente argentine Cristina Kirchner, inculpée lundi dans une affaire de versements de pots de vin, est mise en cause dans sept procédures judiciaires.

Elle a été mise en examen dans six d’entre elles. Cinq sont instruites par le juge Claudio Bonadio, qu’elle accuse de persécution politique.

. « Cahiers de la corruption ». Elle est soupçonnée d’avoir été à la tête d’un système de corruption mis en oeuvre par son défunt mari Nestor Kirchner, qui l’avait précédée au pouvoir. D’après le mécanisme en vigueur de 2003 à 2015, le couple Kirchner et de hauts fonctionnaires de leur gouvernement ont encaissé des dizaines de millions de dollars. Le juge Claudio Bonadio a demandé la levée de son immunité parlementaire pour la placer en détention préventive, mais elle est protégée par son immunité parlementaire.

. « Travaux publics ». Elle attend la date de son procès. Elle est accusée dans cette affaire d’avoir favorisé Lázaro Báez, roi du BTP dans la province de Santa Cruz, en Patagonie, fief politique du couple Kirchner.

. « Los Sauces ». Dans cette affaire, du nom de l’entreprise familiale de Nestor et Cristina Kirchner, la sénatrice est mise en examen avec son fils Máximo Kirchner, qui est député. Elle est soupçonnée d’être la « cheffe d’une association illicite » destinée à recevoir des dons en échange de l’attribution de marchés publics à des entreprises proches de la famille.

. « Hotesur »: Cristina et Nestor Kirchner sont accusés dans cette procédure d’avoir encaissé des versements par le biais de leur entreprise touristique Hotesur, en lien avec Lazaro Báez et un autre chef d’entreprise, Cristóbal López, en échange de marchés publics.

. « Route de l’argent K »: Le juge Sebastián Casanello entendra ce mardi l’ancienne présidente dans une affaire de blanchiment d’argent, pour laquelle Lázaro Báez est déjà emprisonné.

. « Accord avec l’Iran »: Elle doit être jugée pour haute trahison pour avoir conclu un pacte avec Téhéran pour que des suspects iraniens de l’attentat contre la mutuelle juive AMIA (85 morts en 1994 à Buenos Aires) soit entendus en Iran par des juges argentins, alors que l’Argentine demandait leur extradition.

. Dans l’affaire dite du « dollar futur », elle est accusée d’avoir causé un préjudice à l’Etat au cours d’une opération de spéculation sur les taux de change réalisée par la Banque centrale en 2015, la dernière des huit années de son mandat, visant à contrer une dépréciation du peso.

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