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Botswana: quand les femmes bousculent le monde des affaires

Historiquement, à travers le monde, la participation des femmes dans le monde des affaires a été très disproportionnée par rapport…

Historiquement, à travers le monde, la participation des femmes dans le monde des affaires a été très disproportionnée par rapport à celle des hommes. L’Afrique avec ses nombreuses sociétés patriarcales n’échappe à cette règle. Toutefois, dans des pays comme le Botswana, cette tendance est en train de changer bien qu’à un rythme d’escargot.« Les barrières se brisent, les mentalités changent, les femmes battent des records et nous les voyons diriger », s’exclamait ainsi, tout en éphorie, la première dame du Botswana, Neo Masisi, lors d’un événement célébrant la réussite et l’ambition des femmes d’affaires dans son pays.

Selon une étude récente de Master Cards Index of Women, 34,6% des entreprises du Botswana sont détenues par des femmes entrepreneures, ce qui en fait l’un des pays les plus performants mis en évidence dans l’indice mondial.

Cette performance salutaire devrait continuer à progresser grâce notamment au programme d’autonomisation économique des femmes mis en place par le gouvernement botswanais. Celui-ci vise en effet à stimuler et à soutenir les efforts de la gente féminine entrepreneure.

Certaines femmes n’ont cependant pas attendu ce programme pour se lancer dans le monde des affaires. C’est le cas notamment de Beauty Manake qui, très tôt, a fait de l’agriculture commerciale à grande échelle son domaine de prédilection.

Cet amour pour la terre et ce sens des affaires, l’actuelle ministre adjointe de l’Agriculture les a hérités de sa mère qui importait des légumes de l’Afrique du Sud voisine. C’est ainsi que dès l’âge de 25 ans, elle décide de quitter le milieu des entreprises pour devenir une femme d’affaires.

Cette aventure ne sera cependant pas comme une promenade de santé pour elle. Car « se lancer dans un domaine largement dominée par les hommes n’est jamais facile pour une femme. Mais mon dévouement et ma passion, alliés à un travail acharné, m’ont permis de persévérer », souligne-t-elle.

Epouse et mère de deux enfants, la diplômée de l’École supérieure de publicité et de marketing de São Paulo (Brésil) est désormais une agricultrice à plein temps qui a commencé avec une ferme de 16 ha et l’a agrandie, en 10 ans, pour atteindre plus de 4410 ha de terres agricoles.

Convaincue que la révolution verte n’aura lieu en Afrique que lorsque les agriculteurs auront compris leur rôle dans la chaîne de valeur de la production alimentaire, Beauty Manake estime que « Si nous investissons dans le renforcement des capacités, nous avons une chance de transformer le secteur agricole » africain.

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