Le président de la branche camerounaise de Transparency International (TI), ONG de lutte contre la corruption, l’avocat Charles Nguini a annoncé, par écrit vendredi, sa démission à compter du 1er février prochain de son poste pour convenances personnelles.En poste depuis décembre 2006, reconduit à l’unanimité par l’assemblée générale de 2017, sa lettre de départ, que APA a pu consulter, n’explique pas les raisons de sa capitulation à mi-mandat.
Joint au téléphone, Charles Nguini a justifié sa décision par un besoin de repos : «Je suis pour la mobilité sociale, et voudrais faire autre chose. J’avais déjà dit à mon bureau que je n’étais pas sûr de finir mon mandat. Je suis d’ailleurs le premier à avoir instauré la limitation de mandats au sein de l’exécutif de TI-Cameroun, que je m’applique en premier.»
Le magistère de cet auxiliaire de justice, note-t-on, a été secoué récemment par une affaire de sept faux observateurs électoraux pour la présidentielle du 7 octobre dernier, présentés par la télévision nationale comme des mandataires de cette ONG, une présence insolite en terre camerounaise qui avait provoqué une réaction vigoureuse du président de TI-Cameroun.
À côté de cet incident, des sources proches de l’ONG évoquent également moult tracasseries, tentatives de noyautage ou de sabordage exercées ces derniers mois par des pontes du régime de Yaoundé.