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Centrafrique: manifestation contre l’embargo de l’ONU sur la livraison d’armes

Environ 3.000 Centrafricains, dont le Premier ministre, ont manifesté lundi à Bangui pour exiger la levée de l’embargo sur les armes en Centrafrique, décrété par l’ONU en 2013, a constaté l’AFP.

« Il y a un verrou qui mérite d’être levé, c’est l’embargo qui frappe nos forces de défense et de sécurité », a déclaré le Premier ministre Mathieu Simplice Sarandji, sur un podium de la place des Martyrs, devant le Stade 20.000-places de Bangui.

« Le gouvernement respecte l’embargo alors que les groupes armés recoivent des armes. Le peuple centrafricain ne peut pas comprendre cette loi de deux poids deux mesures », a-t-il affirmé sous les acclamations de la foule.

Depuis 2013, l’ONU interdit à la Centrafrique de se procurer des armes et des munitions et les autorités de Bangui ont plusieurs fois vainement demandé la levée de cet embargo.

Jeudi, le Conseil de sécurité de l’ONU doit comme il le fait chaque année, statuer sur son renouvellement ou non.

La Russie et la France ont obtenu depuis 2017 des exemptions pour livrer des armes à Bangui dans le cadre de la reformation de l’armée centrafricaine. Une demande chinoise similaire n’a pour l’heure pas abouti.

En réaction à ces livraisons d’armes à Bangui, un rapport de l’ONU notait en 2018 que « l’acquisition récente d’armements par le gouvernement a incité les factions » de l’ex-rébellion de la Seleka « à opérer un réarmement ».


Membre du Conseil de sécurité, la France a été ciblée lundi par plusieurs manifestants comme étant responsable du maintien de l’embargo.

« On a des militaires qui ne travaillent plus à cause de l’embargo, c’est à cause de la France », a ainsi accusé Pierre, un manifestant, tandis que plusieurs pancartes incriminaient Paris.

« Seule l’armée peut assurer la sécurité de la RCA. On veut que la Centrafrique retrouve sa souveraineté, on veut la levée totale de l’embargo », selon Fiacre, un autre manifestant.

La Centrafrique a sombré dans la violence après le renversement en 2013 de l’ex-président François Bozizé par la rébellion Séléka, entraînant la contre-offensive de groupes antibalaka, milices se présentant essentiellement comme chrétiennes.

Depuis jeudi, les autorités et les 14 groupes armés présents sur le territoire dialoguent à Khartoum, au Soudan voisin, en vue d’aboutir à un accord de paix.


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