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Démission du chef de la police gambienne

Le directeur général de la police gambienne, l'Inspecteur général de police (IGP) Landing Kinteh a démissionné, jeudi, suite à une…

Le directeur général de la police gambienne, l’Inspecteur général de police (IGP) Landing Kinteh a démissionné, jeudi, suite à une controverse autour de la mort de trois civils qui manifestaient le 18 juin 2018 dans la ville minière de Faraba Banta.L’IGP Kinteh a remis sa démission au président Adama Barrow, alors que la question reste sans réponse au sujet des personnes qui ont donné l’ordre de tirer sur les manifestants qui étaient descendus dans la rue pour protester contre les opérations d’extraction de sable dans cette localité située à 50 km au Sud de Banjul, la capitale.

Mais Kinteh et le ministre de l’Intérieur, Ebrima Mballow ont tous nié avoir donné des instructions pour tirer sur les manifestants, provoquant de la confusion sur l’origine de l’ordre d’utiliser des balles réelles pour faire face aux protestataires.

Deux manifestants sont morts sur le coup, tandis qu’un troisième a succombé à ses blessures par balles mercredi, soit 48 heures après l’incident.

Selon le cabinet du chef de l’Etat gambien qui a mis en place un groupe d’experts chargé d’enquêter sur les circonstances entourant l’incident, au moins cinq policiers ont été arrêtés lors des fusillades.

Il y a eu de violents affrontements entre les habitants de Faraba Banta et un détachement de l’Unité d’intervention de la police (PIU), après que les manifestants sont sortis dans la rue pour demander l’arrêt des activités d’extraction du sable dans la ville.

Les habitants déclarent que de telles opérations, qui ont commencé l’année dernière, menacent leurs rizières et pourraient causer une dégradation de l’environnement dans cette communauté essentiellement agraire.

Au lendemain des affrontements, le président Barrow a décrété la suspension de toutes les activités minières en Gambie jusqu’à nouvel ordre.

Il a appelé au calme et s’est rendu au Centre hospitalier universitaire Edward Francis à Banjul où sont admis des manifestants et des policiers blessés dans les affrontements.

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