InternationalAPA




Deux directeurs de publication arrêtés pour diffamation

Les directeurs de publication du tri-mensuel Salam Info et du satirique Le Moustic, ont été mis sous mandat de dépôt,…

Les directeurs de publication du tri-mensuel Salam Info et du satirique Le Moustic, ont été mis sous mandat de dépôt, vendredi, puis conduits à la maison d’arrêt d’Amsinéné dans la capitale tchadienne, NDjaména pour diffamation.Martin Inouie Doulgué (Salam Info) et Koyon Abdramane Boukar (Le Moustic) se sont présentés, vendredi, au parquet de grande instance de NDjaména suite à une plainte de l’ancienne ministre de la santé, Mme Toupta Boguena, qui estime être diffamée par ces deux journaux. 

Les deux canards ont relayé la déclaration d’un avocat d’une partie civile qui poursuivait l’ancienne ministre en justice pour le fait « d’agression sexuelle sur mineure ». Mme Toupta Boguena a été déclarée non coupable des faits dont l’accuse sa propre nièce. 

Après le verdict qui a débouté sa cliente, la nièce de dame Toupta, l’avocat a fait un point de presse relayé par ces médias étant donné qu’ils étaient aussi les premiers à parler de ce fait divers qui a défrayé la chronique.

 L’un des avocats de directeurs de publication, Me Olivier Gaoura, dit ne pas comprendre le substitut du procureur de la république, qui, au lieu de laisser les deux journalistes comparaitre libre, les à envoyer à la maison d’arrêt.

« Je suis choqué et sidéré. Un procureur de la république censé connaitre la loi ne puisse pas comprendre certains textes. La loi 31 relative au régime de la presse au Tchad a dépénalisé le délit de presse même s’il y a diffamation, on ne peut pas enclencher une procédure en flagrant délit », regrette maître Gaoura. 

Pour l’avocat, les deux directeurs de publication devraient être simplement cités à comparaitre libre. Après avoir passé leur première nuit à la maison d’arrêt, Martin et Koyon attendent la suite de la procédure. 

 

Suivez l'information en direct sur notre chaîne