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Elections britanniques et Brexit: les étapes clés à venir

Les législatives de jeudi au Royaume-Uni s'annoncent décisives pour le long et tortueux chemin de la sortie de l'Union européenne.…

Les législatives de jeudi au Royaume-Uni s’annoncent décisives pour le long et tortueux chemin de la sortie de l’Union européenne. Voici les dates clés des étapes à venir.

– 12 décembre: le vote

Les électeurs britanniques choisissent les 650 députés qui siègeront à la Chambre des communes. Les bureaux de votes sont ouverts de 7H00 à 22H00 (locales et GMT).

Un sondage réalisé à la sortie des bureaux de vote donnera à 22H00 la tendance, mais les résultats officiels ne seront connus que vendredi.

Pendant ce temps, les dirigeants européens se rencontrent à Bruxelles pour un sommet de deux jours — sans Boris Johnson.

– 13 décembre: un nouveau gouvernement

Si Boris Johnson parvient à obtenir une majorité, il ira tout droit à Buckingham Palace pour être renommé Premier ministre par la reine Elizabeth II.

S’il échoue, il restera à Downing street en attendant que lui ou le chef de l’opposition travailliste Jeremy Corbyn parvienne à conclure un accord avec de plus petits partis pour former une majorité au Parlement.

– 17 décembre: nouvelle session au Parlement

Les députés nouvellement élus à la Chambre des communes choisiront leur « speaker » (président). Ils devraient selon toute vraisemblance reconduire Lindsay Hoyle, élu juste avant la fin de la dernière session pour succéder à John Bercow.

Les 650 députés prêtent serment.

– 19 décembre: le discours d’une reine

Si Boris Johnson remporte les élections, il prévoit d’annoncer rapidement son calendrier législatif, lors d’un discours de la reine.

Comme le veut la tradition, la souveraine lira la liste des textes législatifs qu’il espère mettre en oeuvre lors d’une cérémonie devant la Chambre haute du Parlement britannique, celle des Lords, non élus.

Etant donné que le précédent discours de la reine remonte à octobre et en raison de la proximité de Noël, un programme allégé est prévu, sans les insignes royaux ou la cavalerie.

– 31 janvier: le Brexit

Le Royaume-Uni doit quitter l’Union européenne le 31 janvier, une daté déjà reportée trois fois depuis le référendum de 2016.

Si Boris Johnson remporte les élections, il cherchera d’ici là à faire adopter par le Parlement l’accord de divorce qu’il a négocié avec l’Union européenne, pour assurer une sortie en douceur.

S’il échoue et que les travaillistes prennent le pouvoir, le Royaume-Uni demanderait très certainement un quatrième report du Brexit, nécessitant un accord unanime des 27, avant un nouveau référendum.

– 1er juillet: date butoir pour prolonger la période de transition

Si le Royaume-Uni quitte l’UE, le pays entrera dans une phase de transition dans laquelle ses relations resteront inchangées avec les 27 jusqu’au 31 décembre 2020.

Ce délai doit permettre aux deux parties de nouer une nouvelle relation en termes de commerce et de sécurité. Le Royaume-Uni peut aussi vouloir prolonger cette période pour un ou deux ans, mais doit informer l’UE de sa demande avant le 1er juillet. Aucune autre possibilité d’extension n’est prévue.

– 31 décembre: fin de la période de transition

C’est en l’état la fin des liens entre l’Union européenne et le Royaume-Uni tels qu’ils auront existé pendant 47 ans. Sans nouvel accord ou extension de la période de transition, commerce et transports, entre autres, risquent des perturbations majeures.

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