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Guinée-Bissau : La Cedeao reconnaît l’élection de Embalo à la présidence

La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a reconnu jeudi la victoire de Umaro Sissoco Embaló au…

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a reconnu jeudi la victoire de Umaro Sissoco Embaló au second tour des élections présidentielles en Guinée-Bissau.Dans un communiqué rendu public jeudi, la Cedao affirme que « face au blocus actuel et après une analyse approfondie de la situation politique du pays, les chefs d’État et de gouvernement ont décidé de reconnaître la victoire d’Umaro Sissoco Embaló au second tour de l’élection présidentielle du 29 décembre ».

L’organisation sous régionale a également demandé la nomination d’un nouveau gouvernement en respectant les résultats des élections législatives du 10 mars de l’année dernière, remportées par le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), avec l’élection de 47 des 102 députés au parlement.

« Les chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao ont exhorté le président Umaro Sissoco Embaló à nommer un Premier ministre et un gouvernement, au plus tard le 22 mai 2020, conformément aux dispositions de la Constitution et à la lumière les résultats des élections législatives », rappelle le communiqué signé par Jean Claude Kassi-Brou, président du comité d’organisation.

En réaction à cette position de la Cedeao, le candidat malheureux aux élections présidentielles en Guinée-Bissau, Domingos Simões Pereira, a regretté que la Cedeao ait abandonné le principe de « tolérance zéro » contre les coups d’État en reconnaissant son opposant comme vainqueur.

« Ma première réaction est marquée par une profonde tristesse. Une tristesse de voir une organisation comme la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest abandonner le principe de tolérance zéro face aux coups d’État », a déclaré Domingos Simões Pereira à la presse.

Il doit avoir déposé un recours auprès de la Cour suprême de justice pour contester les résultats qui n’ont pas encore été analysés.

La Cedeao a également proposé aux acteurs politiques bissau-guinéens de s’efforcer d’engager une réforme de la Constitution du pays, initiative qui devrait être précédée d’un référendum, dans un délai de six mois.

Suite à l’investiture d’Umaro Sissoco Embaló et de son gouvernement, les principaux partenaires internationaux de la Guinée-Bissau ont appelé à une résolution de la crise sur la base de la loi et de la Constitution du pays, soulignant l’importance d’une décision de la Cour suprême en appel du contentieux électoral.

La Cour suprême de justice a promis de statuer sur le contentieux électoral au sortir des circonstances qui ont entraîné l’état d’urgence dans le pays.

S’adressant aux journalistes mercredi, Umaro Sissoco Embaló a admis la possibilité de dissoudre le parlement et d’appeler à des élections législatives anticipées si le blocus actuel se poursuit, puisque l’Assemblée Nationale Populaire a refusé de recevoir le programme gouvernemental de Nuno Nabian.

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