L’opposant congolais, Jean-Pierre Bemba rentré le 1er août 2018 à Kinshasa, après avoir passé dix ans derrière les barreaux à la Cour pénale internationale (CPI), a déposé jeudi auprès de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) sa candidature pour la présidentielle du 23 décembre prochain.Avant de regagner son pays, Jean-Pierre Bemba avait fait état, dans une déclaration à la presse belge, de sa détermination à rencontrer toutes les personnalités de l’opposition qui auront fait acte de candidature en vue de dégager l’unique candidat à même de défendre les espoirs de tous les Congolais. Car, pour lui, la bataille de l’alternance qui est ouverte doit être gagnée par l’opposition grâce à la stratégie d’unification des forces de l’opposition.

Jean-Pierre Bemba a décidé de se lancer à la bataille de la présidentielle tout en émettant des réserves sur « les dix millions d’électeurs dépourvus d’empreintes et dont le nombre suffit à faire élire un candidat non choisi par le peuple ».

Il a également exprimé ses inquiétudes au sujet de la fameuse machine à voter imposée par la CENI dans un pays où on compte un nombre effrayant d’analphabètes.

La secrétaire générale de son parti, le Mouvement de libération du Congo (MLC-opposition), Eve Bazaiba a déclaré jeudi que « Jean-Pierre Bemba et sa famille ont passé la nuit du mercredi 1er au jeudi 2 août à la belle étoile ».

La police avait en effet empêché mercredi, pour des raisons de « sécurité », le cortège de l’opposant à rejoindre sa résidence dans la commune de la Gombe qualifiée de « site présidentiel ».

Après le dépôt de sa candidature à la CENI, Jean-Pierre Bemba prévoit de se rendre samedi dans son fief familial de Gemena (nord-ouest) pour s’incliner sur la tombe de son père, homme d’affaires très influent à l’époque de Mobutu (1965-1997).

Jean-Pierre Bemba est la première grande personnalité politique à déposer sa candidature à la présidentielle. Le dépôt des candidatures se clôture le 08 août prochain, selon la CENI.