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La politique reprend ses droits dans la presse camerounaise

Les journaux camerounais parus jeudi ont replongé dans le marigot politique, sans pour autant abandonner l'actualité autour de la pandémie…

Les journaux camerounais parus jeudi ont replongé dans le marigot politique, sans pour autant abandonner l’actualité autour de la pandémie du coronavirus.En première ligne, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune mais aussi Le Jour, Le Quotidien et La Nouvelle Expression, encore sous presse au moment de sa publication, annoncent la décision d’annulation, par le président Paul Biya, des manifestations publiques de la Fête internationale du travail et de la Fête nationale des 1er et 20 mai respectivement.

Entre politique et crise sanitaire, Mutations pose un regard froid la cacophonie gouvernementale autour des différentes crises ayant traversé le pays ces derniers mois, marquée par le manque de réserve des pouvoirs publics mettant en péril la crédibilité de la communication du pouvoir, à la lumière des fronts de violence dans lesquels l’armée a été mise à l’index pour exactions, tueries et autres bavures. Entre confusion et contrevérités, un recadrage s’impose après les drames notifiés dans l’Extrême-Nord et le Nord-Ouest.

Toujours les premiers à crier au complot et à la tentative de déstabilisation à la moindre critique des ONG de défense des droits humains, les membres du gouvernement sont, dorénavant, tenus d’observer plus de réserve de peur de passer à côté de la vérité, renchérit Défis Actuels.

La parole ministérielle dans la boue, titre La Nouvelle Expression : Paul Biya, après avoir récemment dévoilé un rapport confirmant le massacre de civils par des soldats en zone anglophone sous conflit sécessionniste devrait tirer les leçons de la gestion chaotique des événements par l’exécutif.

La volonté de transparence du chef de l’État, sur les tristes événements de la localité de Ngarbuh (Nord-Ouest), a permis la manifestation de la vérité, se satisfait Cameroon Tribune. Nul n’étant au-dessus de la loi, l’État sait réparer les fautes quand elles sont avérées.

Toujours sous pression cependant, le régime Biya, après le pitoyable aveu ayant suivi les dénégations outrées de son gouvernement sur la responsabilité de l’armée dans ces tristes événements est, tacle The Guardian Post, tenu d’aller au bout de la vérité en ordonnant des investigations approfondies sur d’autres allégations d’atteinte aux droits de l’homme dans les régions anglophones.

Sur le terrain de la pandémie du Covid-19, La Nouvelle Expression livre le témoignage poignant d’un ancien malade, passé par les hôtels de confinement aux lits d’hospitalisation en passant par la tentative de reconstruction, un véritable chemin de croix. Ce qui est le plus cruel, renchérit Le Jour, c’est la stigmatisation et le rejet de la société, une autre réalité du Covid-19 au Cameroun.

La bonne nouvelle, selon Défis Actuels, c’est l’adoption par le gouvernement des protocoles de traitement : en attendant la découverte d’un vaccin sûr et efficace, le Cameroun opte notamment pour l’utilisation de la chloroquine comme l’un des médicaments essentiels dans la prise en charge des malades.

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