InternationalAPA




Le Civid-19 et Pape Diouf au menu de la presse camerounaise

Le sujet phare, dans les journaux camerounais parus jeudi reste la crise du coronavirus, dont la riposte gouvernementale ne semble…

Le sujet phare, dans les journaux camerounais parus jeudi reste la crise du coronavirus, dont la riposte gouvernementale ne semble pas satisfaire la grande majorité, mais aussi la disparition du Franco-sénégalais Pape Diouf, célèbre dans le monde du football et qui y reçoit un hommage appuyé.Encore 15 jours de restrictions à tenir, titre le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, regrettant que le respect de celles-ci soit à géométrie variable pour certains citoyens. Quinze jours après en effet, il y a du bon et du moins bon, mais «les Camerounais ont deux autres semaines pour rectifier le tir».

Ce sera désormais la tolérance zéro face à l’incivisme, renchérit Défis Actuels, notant que la majorité des populations, et pas toujours celles réputées illettrées, continuent de se comporter comme si la menace ne les concernait pas, rusant à tout va pour contourner les interdictions visant à éloigner la mort.

Ce qui intéresse Émergence, c’est le fonds de solidarité, d’un montant de 1 milliards FCfa, créé mardi par le président Paul Biya et qui, selon le quotidien à capitaux privés, soulève un vent de critiques à travers le pays. Ce que Le Messager appelle «la thérapie Biya» pose en effet un flot de questionnements quant à son implémentation, sa gestion et son efficacité.

N’empêche, rétorquent Le Soir et The Guardian Post, balayant ces interrogations, l’un des premiers contributeurs à la cagnotte est le milliardaire Baba Danpullo, qui a sorti un chèque de 100 millions FCfa. Ce geste du cœur est aussi un appel au sursaut patriotique, applaudit Le Quotidien.

Sous le titre «Carnet noir : le Cameroun pleure Pape Diouf», Le Messager dresse un portrait posthume du Franco-sénégalais décédé mardi à Dakar des suites, justement, du coronavirus. Et d’évoquer un homme attachant, parti du journalisme à la tête de l’Olympique de Marseille des années fastes, après une carrière d »agent de joueur et qui ne cachait pas, au passage, porter le Cameroun dans son cœur.

«Pape Diouf : le ‘’premier en tout » s’en va», soupire Mutations : d’abord manager sportif pendant un an, Pape Diouf a été président de l’OM de 2005 à 2009. En occupant ce poste, il est devenu le premier dirigeant noir d’un club européen. Il reste même à ce jour l’unique président noir ayant trôné à la tête d’un grand club européen. Son travail a permis audit club de remporter le titre de champion de France, en 2010, après 17 années sans consécration pour l’OM.

Pour Le Soir, l’illustre disparu est l’homme grâce à qui le football africain a acquis ses lettres de noblesse, en terme d’image de marque. C’était une star multidimensionnelle qui ne se prenait pourtant pas la tête, ajoute Cameroon Tribune, ne tarissant pas d’éloges pour celui qui a permis au ballon-rond continental, et surtout à ses athlètes, d’être mieux respectés en Occident.

Suivez l'information en direct sur notre chaîne