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Le leader de l’opposition camerounaise enlevé par de présumés sécessionnistes

Le Leader du Front social démocratique (SDF), premier parti de l'opposition parlementaire du Cameroun, Ni John Fru Ndi, a été…

Le Leader du Front social démocratique (SDF), premier parti de l’opposition parlementaire du Cameroun, Ni John Fru Ndi, a été enlevé samedi matin à Kumbo (Nord-Ouest) par de présumés activistes sécessionnistes anglophones, selon un communiqué publié par le responsable de la formation en charge de l’information et des médias, Jean Robert Wafo.En compagnie de plusieurs autres responsables, il était à la tête d’un cortège qui accompagnait à sa dernière demeure le président du groupe parlementaire de son parti à l’Assemblée nationale, Joseph Banadzem, décédé en fin mars dernier des suites de maladie.

«Le Sdf avisera en tant que de besoin l’opinion publique nationale et internationale sur ce kidnapping», écrit Jean Robert Wafo.

Reste qu’une certaine confusion continuait de régner, en fin de journée, autour de cet enlèvement, l’activiste séparatiste Mark Bareta démentant, sur les réseaux sociaux, toute tentative d’enlèvement et affirmant, mordicus, que M. Fru Ndi a juste été brièvement pris à l’écart «pour «une brève discussion alors qu’il traversait des territoires contrôlés par des combattants ambazoniens», et qu’«il a libéré et continué son voyage».

Ancien candidat déclaré à l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, l’avocat Akere Muna, lui aussi, dans un tweet, confirme la libération du leader du SDF, estimant que «c’est une autre sonnette d’alarme » : «Le gouvernement, selon lui, doit sortir de son état de déni. La réalité commande un dialogue inclusif et urgent.»

On rappelle que la crise anglophone, débutée en octobre 2016 avec des revendications corporatistes d’avocats et d’enseignants anglophones, a fini par dégénérer en lutte pour l’indépendance des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, un conflit armé qui a déjà fait des dizaines de morts dont de nombreux civils, séparatistes et éléments des forces de défense et de sécurité, obligeant également des milliards d’autres résidents à prendre le chemin de l’exil vers le Nigeria ou à l’intérieur du Cameroun.

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